« Le Parti communiste révolutionnaire voltaïque (PCRV) cache des sectes qui détruisent la vie des citoyens ». Telle est la substance d’une conférence de presse tenue par une « victime » en l’occurrence Pascal Bouda ce 19 octobre 2017 à Ouagadougou. Il a dénoncé ces pratiques machiavéliques de ce groupe contre sa personne et bien d’autres qui auraient peur d’en parler publiquement pour sauver des vies.
Pascal Bouda dit vouloir briser les chaînes de la peur afin de voir sauver d’autres personnes comme lui des griffes de la secte. Il a expliqué que le PCRV en lui-même ne constitue pas le danger. C’est plutôt un groupuscule constitué en secte qui malheureusement se trouve à la tête de ce parti, qui est à la base des malheurs dont il subit aujourd’hui.
Il dit reconnaître que plusieurs membres de sa famille font partie de ce groupe et occupent des postes de responsabilité dans ce parti. Mais lui n’est lié « ni de loi ni de près dans ce parti ». Il affirme donc ne pas comprendre toute cet acharnement contre sa personne qui se traduit par des meurtres de certains de ces proches, la mise en ruine de ses activités économiques etc.
Ce groupe déclare-t-il sont des éléments du système de l’ex président Blaise Compaoré. Il a laissé entendre qu’ils sont disséminés dans tous les services à savoir l’Onéa, la Sonabel, les banques, la justice, l’armée … et lorsqu’ils sont contre vous « ils actionnent tout le réseau qui vous détruit peu importe l’endroit où vous tenter de vous réfugier ».
C’est pourquoi « j’attire l’attention des autorités politiques sur l’existence de ce groupe afin de sauver d’innocentes personnes qui sont dans leur viseur ». L’acharnement de cette secte contre « des gens que je connais les a fait fuir le pays, détruit des entreprises et même tuer des personnes ». Il faut que les membres du PCRV qui sont hors de ce groupe agissent vite pour assainir leur milieu interpelle-t-il.
Toutefois, pascal Bouda n’a pas donné de noms concernant cette secte. « Je ne donne pas de nom pour l’instant parce que je veux les communiquer aux autorités et aussi l’affaire est devant les juges ». Mais « soyez en sûr, je vous en donnerai » au moment venu, affirme -t-il sur ce point.
« Je suis un homme mort et je dois parler avant de mourir s’il le faut », lance-t-il tout de même. Et, « tout ce que je fais je suis espionné. Même mon épouse était un de leur envoyé », « c’est eux qui avaient manigancé et arrangé ce mariage pour moi » confie-t-il. « Je croyais qu’on était famille ».
Mais, a-t-il ajouté, les réactions au niveau de la gendarmerie lors de sa plainte, son audience à l’état-major et les tentatives d’intimidation de son avocat lors de son divorce le laisse perplexe.
L’homme a cité en exemple les tentatives mises en œuvre par ce groupe pour lui retirer l’un des jardins publics les plus fréquenté du centre-ville dont il a la gestion, le blocage et de ses comptes, et la chute de son agence de voyage.
Joachim Batao
Burkina Demain