Après la célébration à minima de l’An III de l’insurrection populaire sans grand-chose à mettre sous la dent du côté des revendications des masses, l’Unité d’action syndicale (UAS) va entrer en ébullition le samedi 4 novembre prochain pour dénoncer la «mal gouvernance» et exhorter le gouvernement à tenir ses engagements.
Pour l’Unité d’action syndicale (UAS), ce n’est pas le moment pour le peuple burkinabè de verser dans le découragement, au vu de l’absence de résultats tangibles après trois ans de l’insurrection populaire qui était censée marquer un tournant décisif dans la gouvernance et la justice dans le pays.
C’est pourquoi l’UAS appelle à un grand rassemblement, une marche-meeting, ce 4 novembre 2017 à Ouagadougou pour exiger des autorités qu’elles tiennent leurs engagements. Car, à écouter le porte-parole Bassolma Bazié, rien n’a bougé sur le front de la justice depuis l’insurrection populaire. Il en est de même pour sur la question de la gouvernance avec, dit-il, certaines nominations qui sont loin de rassurer.
Intervenant dans un contexte où le Burkina Faso se retrouve à la croisée des chemins dans plusieurs domaines (politique, économie, social, sécuritaire), nul doute que cette marche-meeting de l’UAS va mobiliser du beau monde. Et si la jonction est faite à cette occasion avec les politiques, notamment l’opposition, ou les acteurs de défense des droits de l’Homme, le pouvoir va devoir s’attendre à des moments plus difficiles les semaines et mois à venir. Evidemment, tout cela participe de la vitalité démocratique du pays, pour peu qu’il n’y ait pas de débordements nuisibles à la paix et à la stabilité au Burkina Faso.
Christian Tas
Burkina Demain