C’est à Bonn, à l’occasion de la 23ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP23), que se joue, du 6 au 17 novembre 2017, l’avenir de l’Accord global sur le climat après le retrait en juin des Etats-Unis qui a fait vaciller quelque peu la flamme allumée à Paris le 12 décembre 2015 et entretenue un an plus tard à la COP22 à Marrakech, au Maroc.

Pour les 168 pays  de la planète  ayant ratifié l’Accord de Paris sur le climat et qui vont certainement  participer à la 23ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP23) qui débute ce lundi 6 novembre à Bonn en Allemagne ; l’objectif à priori n’as pas changé. Il s’agit  d’aller vers l’application de cet accord entré en vigueur depuis le 4 novembre 2016 et qui vise d’une part à limiter l’augmentation de la température moyenne de la planète bien en-dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et, d’autre part, à poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5°C ».

Tout dépendrait de l’attitude des représentants américains

Si la COP22 à Marrakech avait permis de confirmer les bonnes dispositions prises à Paris, il y a eu entre-temps l’annonce du retrait des Etats d’Amérique (deuxième pays pollueur derrière la Chine) de l’Accord qui vient quelque peu jeter le doute la bonne marche de processus.

Les Etats-unis ont annoncé leur retrait de l’Accord mais ils restent partie prenante du processus de réduction du réchauffement climatique jusqu’en 2019, date à laquelle le retrait prendra effet. En attendant, leurs représentants seront de la conférence de Bonn et influenceront dans un sens ou l’autre les discussions. En cela, le succès de la COP23 et même celui de la COP24 pourrait dépendre de leur activisme ou de leur neutralité

Et si des Etats comme la Russie ou la Turquie qui n’ont pas encore ratifié l’Accord, s’en mêlent, la marche vers l’application effective de l’Accord de paris peut se révéler encore plus compliquer.

Les préoccupations appellent à l’action

Mais, quel qu’il en soit, les difficultés que connaissent les Etats par rapport aux effets des changements climatiques appellent à l’action les représentant des 200 pays qui feront le déplacement de Bonn. Par exemple les Iles Fudji qui héritent de la présidence de la COP23 ont été frappées l’année dernière  par un cyclone d’une rare violence jamais enregistré dans le pays. Cela est aussi valables les autres Etats insulaires.

Et il devrait être entre autres question au cours de cette COP23 de plaider la cause de ces pays insulaires,  de maintenir allumer la flamme de Paris et d’envisager les  résolutions à prendre à la COP24 de Katowice en Pologne.

L’autre préoccupation des pays en développement, c’est la concrétisation des mesures de financement annoncées par les pays du Nord. Ces pays avaient promis en 2009 de faire passer à 100 milliards de dollars par an en 2020 leur aide pour permettre aux Etats les plus pauvres du Sud de financer des infrastructures énergétiques propres et de s’adapter aux impacts du réchauffement climatique. Avec les engagements des acteurs du privé, les estimations les plus optimistes avancent même le chiffre de de 133 milliards de dollars en à partir de 2020. Et beaucoup de pays du Sud sont pressés de savoir comment se fera la répartition de cette cagnotte et réclament une feuille de route précise.

Ces pays peuvent compter sur les acteurs de la société civile internationale qui ont manifesté par milliers ce samedi 4 novembre 2017 dans les rues de Bonn pour exiger la tenue des engagements pris à Paris.

Grégoire B. Bazié, Envoyé spécial à Bonn

Burkina Demain

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