C’est la bonne nouvelle ici à Bonn, où se poursuit la vingt-troisième Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP23). Il s’agit de l’annonce mardi par la Syrie de Bachar Alassad, restée jusque-là en marge du pacte mondial pour le climat, de le rejoindre. Entretenant ainsi la dynamique de la mobilisation des Etats –déjà signataires ou non- en vue de la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat.
La Syrie, par la voix de son vice-ministre de l’Administration locale et de l’environnement, Wadah Katmawi, a indiqué mardi à la COP23 à Bonn que son pays était disposé à rejoindre l’Accord de Paris sur le climat. C’est assurément une bonne nouvelle pour les défenseurs de cet accord qui craignaient qu’avec l’annonce en juin dernier du retrait des Etats-unis l’on assistât à une cascade de retraits d’autres Etats. Mais, jusque-là, aucun retrait d’Etat n’a été enregistré.
Mieux, un autre Etats resté jusque récemment en marge, en l’occurrence le Nicaragua, a montré des signes de bonne volonté en signant ledit Accord en octobre dernier.
Un excellent moyen pour Damas d’intégrer par la grande porte le concert des Nations
Pour sa part, la Syrie va tenter d’occuper toute la place laissée par les Etats-unis, ne serait-ce que sur le plan diplomatique ; ses émissions de carbones n’étant comparables à celles des USA, deuxièmes pollueurs mondiaux derrière la Chine populaire.
Naturellement, cette annonce syrienne va plaire en France dont le nom de la capitale est lié à l’Accord. A ce titre, si échec il y a dans ce dossier, ce sera aussi l’échec de la France.
Adhérer à l’Accord de Paris sera par ailleurs un excellent moyen pour les autorités syriennes d’intégrer par la grande porte le concert des nations, au moment où les Etats-unis de Donald Trump ne cessent d’augmenter la pression sur elles. Washington serait même favorable à une mise à l’écart du président syrien Bachar Alassad dans une transition politique à Damas.
Elouetih Kando, Envoyée spécial à Bonn
Burkina Demain