L’ambassadeur Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma posant avec le Grand-Duché, Son Altesse Royale Henri de Nassau

Mme Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès du Grand-Duché de Luxembourg a présenté, jeudi 10 novembre 2017,  à Luxembourg, ses lettres de créances à Son Altesse Royale Henri de Nassau, Grand-Duc de Luxembourg.

L’ambassadeur Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma posant avec le Grand-Duché, Son Altesse Royale Henri de Nassau

Après les royaumes de Belgique et des Pays-Bas, le Grand-Duché du Luxembourg est la troisième monarchie constitutionnelle d’Europe de l’Ouest auprès de laquelle, Mme Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma est officiellement autorisée à exercer ses fonctions d’ambassadeur du Burkina Faso.

Mme Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès du Grand-Duché de Luxembourg a, en effet présenté ses lettre de créances à Son Altesse Royale Henri de Nassau, Grand-Duc de Luxembourg, ce jeudi 09 novembre 2017.

La cérémonie, brève, mais empreinte de grande solennité en pareil cas, a eu lieu au Palais grand-ducal sous un froid glacial. Son Excellence Madame Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma après avoir remis ses lettres au Grand-Duc qui les a acceptées s’est entretenue en privé avec le monarque sur les excellentes relations qui lient les deux pays.

«Nous avons échangé essentiellement sur la coopération entre le Burkina Faso et le Grand-Duché de Luxembourg ainsi que les grandes questions sécuritaires notamment la situation au Sahel», a dit Mme Zaba.

«Son Altesse Royale Henri de Nassau, Grand-Duc de Luxembourg a d’excellentes connaissances sur l’Afrique et le Burkina Faso et connait personnellement le président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian Kaboré», a-t-elle indiqué.

Né le 16 avril 1955 à Betzdorf, une commune située à l’est du pays, Son Altesse Royale (SAR) Henri de Nassau, Grand-Duc de Luxembourg est le souverain constitutionnel du Grand-Duché de Luxembourg depuis l’abdication de son père, SAR Jean de Nassau, Grand-Duc de Luxembourg en 2000. Il est le chef de l’État luxembourgeois dont les compétences politiques et institutionnelles sont régies par la Constitution.

Pays enclavé comme le Burkina Faso, le Grand-Duché de Luxembourg n’a pas d’accès à la mer et doit dépendre pour l’accès aux ports de ces voisins français, allemands ou belges. Seul grand-duché qui existe encore au monde, le Grand-Duché du Luxembourg ou tout simplement le Luxembourg fait frontière avec l’Allemagne à l’Est, la France au sud et la Belgique à l’ouest et au nord. Tous ces pays y compris le Royaume des Pays-Bas ont, au cours de l’histoire exercé une influence politique sur ce pays.

Même s’ils vivent sur un petit territoire de 2586 km2, soit 106 fois moins que la superficie du Burkina Faso, les 576 249 habitants que compte le Luxembourg ont l’un des plus élevés Produits intérieurs bruts (PIB) par habitant dans le monde.

Le Luxembourg est surtout connu pour être une des plus grosses places financières du monde. Il abrite essentiellement les sièges ou les succursales de plusieurs grosses sociétés du monde qui viennent profiter de son système fiscal très attractif. On y compte plus de 100 banques.

C’est le plus petit Etat membre fondateur de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en 1945. C’est aussi le plus petit Etat membre fondateur de l’Union européenne (UE), de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), du Conseil de l’Europe et naturellement du BENELUX.

De plus, de par sa petite taille, le Luxembourg a su garder l’image d’un pays serein où il n’y a pas trop de distance entre les citoyens et leurs autorités. Le parlement du Grand-Duché de Luxembourg compte 60 députés. Le vote est obligatoire et secret, quelle que soit l’élection pour tous les électeurs inscrits sur une liste électorale. Il est prévu une amende comprise entre 100 et 250 euros pour un absentéiste, pouvant être majorée entre 500 et 1 000 euros en cas de récidive.[

Outre la langue nationale qui est le Luxembourgeois, une variante de la langue allemande avec une influence culturelle française très forte, on y parle le français et l’allemand comme langues officielles. Mais le cosmopolitisme de la ville de Luxembourg, la capitale fait qu’on y parle aussi facilement portugais, italien, espagnol et surtout anglais notamment dans les nombreuses institutions financières.

Le Grand-Duché au Burkina

Le 27 octobre 1999, le Grand-Duché de Luxembourg et le Burkina Faso ont signé un accord général de coopération bilatérale axée sur plusieurs domaines, notamment la gestion durable des ressources naturelles (GDRN), l’éducation, l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EEFTP) ainsi que les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC). Cette coopération a été rendue possible grâce à la contribution des Organisations non gouvernementales (ONG) luxembourgeoises qui sont très actives dans notre pays. Ce sont elles qui ont facilité l’acceptation du Burkina Faso comme pays partenaire de la coopération au développement du Grand-Duché de Luxembourg en 1996. En novembre 2006, un Bureau de la Coopération luxembourgeoise a été installé à Ouagadougou. Il couvre deux pays : le Burkina Faso et le Niger.

Le premier Programme indicatif de coopération (PIC I) entre les gouvernements du Burkina Faso et du Luxembourg a été signé en janvier 2003 à Ouagadougou pour la période 2003-2007 et avait comme secteurs prioritaires l’artisanat, l’alphabétisation, l’éducation non formelle, l’environnement, la gestion des ressources naturelles, et la santé particulièrement la transfusion sanguine. Le budget de ce premier programme était de l’ordre de 21,6 millions d’euros, suivra le PIC 2 négocié pour la période 2008-2012, mais prolongé à deux reprises jusqu’en fin décembre 2016 à cause de certains événements et facteurs qui ont empêché la mise en œuvre efficace et effective des projets.

Le Grand-Duché du Luxembourg finance aussi la mise en œuvre du Projet d’amélioration de l’élevage du zébu azawak et de gestion durable des ressources pastorales à travers les programmes BKF. Les derniers versements relatifs aux programmes BKF sont liés au Programme d’appui à la politique sectorielle de l’enseignement et la formation techniques et professionnels, et au programme de développement du secteur de l’éducation de base (PDESB).

Actuellement, le Burkina Faso bénéficie du PIC III, pour la période 2017-2021 pour lequel un accord a été signé avec le Grand-Duché de Luxembourg, le 21 novembre 2016. Ce troisième PIC se concentre dans les secteurs traditionnels de la coopération luxembourgeoise sus-cités, à savoir la gestion durable des ressources naturelles (GDRN), l’éducation, l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EEFTP), ainsi que les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC).

Les projets exécutés par les partenaires multilatéraux viennent en complément aux activités exécutées par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la coopération au développement, et s’inscrivent également dans le cadre des PIC.

Nommée le 14 septembre 2016, S.E. Mme Jacqueline Marie Zaba/Nikiema a déjà présenté ses lettres de créances en Belgique, à l’Union Européenne, aux Pays-Bas et à l’OIAC  respectivement, le 7 décembre 2016, le 7 avril 2017, le 19 avril 2017 et le 12 octobre 2017.

La juridiction de l’ambassade du Burkina Faso en Belgique couvre plusieurs royaumes et une république à savoir : le Royaume de Belgique, le Royaume des Pays-Bas, le Grand-Duché de Luxembourg, le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord et la République d’Irlande.

Mme Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma est également représentante du Burkina Faso auprès de l’Union européenne (UE) et des institutions comme le Groupe des Etats d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique(ACP), l’Organisation mondiale des douanes (OMD) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) toutes basées à Bruxelles.

A La Haye aux Pays-Bas, la mission diplomatique du Burkina à Bruxelles couvre la Cour internationale de justice(CIJ), la Cour pénale internationale (CPI), la Cour permanente d’arbitrage (CPA), l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), la Conférence de la Haye de droit international privé et le Fonds commun pour les produits de base (Common fund for commodities, CFC), une institution financière intergouvernementale autonome destinée au financement sous forme de dons, de prêts concessionnels ou d’appuis techniques de projets sur des produits de base comme le sésame, la mangue, le karité ou l’anacarde.

Romaric Ollo HIEN

Ambassade du Burkina Faso à Bruxelles

Représentation auprès de l’Union européenne

 

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