Une soixantaine d'acteurs des OSC et des établissements d'enseignement technique et professionnel ont participé à la rencontre

Une soixantaine d’acteurs des organisations de la société civile en énergie renouvelable et des établissements d’enseignement technique et professionnel étaient réunis le 17 novembre 2017 à Bobo-Dioulasso pour voir comment conjuguer leurs efforts pour un meilleur accès des populations aux énergies renouvelables de qualité. Organisée dans le cadre du projet «Voix pour le Changement», l’initiative est de l’OCADES Caritas Dédougou, la SNV Burkina, l’AGEREF/CL, et du CEAS Burkina.

Louis Dally (micro), conseiller technique du gouverneur des Hauts Bassins, a présidé les travaux de l’atelier

Œuvrer ensemble pour un meilleur accès des ménages aux services d’énergies renouvelables de qualité. C’est l’objectif principal de l’atelier national de plaidoyer auprès des acteurs de l’enseignement technique et professionnel en vue d’une prise en compte de la formation en énergie renouvelable dans les établissements d’enseignement et les écoles/centres de formation. L’atelier s’est tenu ce vendredi 17 novembre 2017 à Bobo-Dioulasso.

Une soixantaine d’acteurs des OSC et des établissements d’enseignement technique et professionnel ont participé à la rencontre

«S’il y a un secteur pour lequel les notions d’accès et de service de qualité ont tout leur sens dans notre pays, c’est bien celui de l’énergie. (…) de ce point de vue, le plaidoyer mené par les OSC est très important ; ce d’autant plus que l’une des politiques phares du gouvernement en matière de développement est l’accès aux services énergétiques de qualité», s’est félicité Louis Dally, conseiller technique du gouverneur des Hauts Bassins. «C’est dans un engagement collectif qu’on arrivera à faire de ce pays un pays qui compte», a-t-il ajouté.

Abbé Jean Paulin Ki, secrétaire exécutif de l’OCADES Dédougou

«Nous sommes engagés à apporter un changement qualitatif en matière d’accès à l’énergie renouvelable. Nous voulons impliquer beaucoup d’acteurs sur la question. D’où le présent atelier qui nous permet de parler avec nos interlocuteurs du jour du projet Voix pour le Changement et de discuter avec eux de la possibilité d’engager des filières en énergie renouvelables», a indiqué pour sa part le secrétaire exécutif de l’OCADES Dédougou.

Et Mamadou Karama, secrétaire exécutif de l’Association de gestion des ressources naturelles, et de la faune de la Comoé-Léraba (AGEREF/CL) de laisser entendre : «La promotion des énergies est un enjeu majeur pour un pays comme le Burkina».

Faiblesse des offres de formation en énergie renouvelable

Pour le coordonnateur du secteur énergies renouvelables de la SNV, Martin Van Dam, il n’y a pas de développement sans accès à l’énergie

Dans son intervention Martin Van Dam, coordonnateur du secteur énergies renouvelables à la SNV, a souligné l’importance de l’énergie dans le développement. Malheureusement, regrette-t-il, tout le monde n’a pas accès à l’énergie. C’est pourquoi, dans le cadre du projet Voix pour le Changement, il souhaite de tous ses vœux la formation de techniciens intermédiaires dans les établissements de formation technique et professionnelle afin qu’ils puissent contribuer l’accès aux énergies renouvelables de qualité en milieu rural.

En effet, selon des études dont les résultats ont été présentés par Mamadou Karama d’ AGEREF/CL, Dieudonné Sanou d’OCADES Dédougou, et Charles Didace Konseibo de CEAS Burkina, le problème d’accès aux énergies renouvelables de qualité se pose avec acuité en milieu rural parce qu’il n’y a pas assez de personnes formées pour assurer le service requis de ces zones. L’offre de formation dans les établissements reste faible.

Absence de référentiel

Charles Didace Konseibo du CEAS Burkina a présentation la Coalition CNPDER

Pour les représentants des établissements d’enseignement technique et professionnel représentés à l’atelier, toute la faute ne leur incombe pas. Ils invoquent l’absence de référentiel en matière de curricula de formation dans le domaine. Ce qui fait qu’à ce jour, expliquent-ils, il n’y a pas encore à proprement dit de filières de formation en énergies renouvelables dans les établissements d’enseignement technique et professionnel au niveau intermédiaire. Mais, ce n’est pas la seule raison. Il y a également la faiblesse du nombre de candidats à la formation ou le coût élevé des investissements à réaliser (parfois plusieurs dizaines de millions). Conséquence : les établissements hésitent encore à s’engager.

Le présent atelier a permis aux acteurs des organisations de la société civile de comprendre les préoccupations de leurs interlocuteurs des établissements d’enseignement technique et professionnel et vice-versa. Ce qui est déjà un bon départ pour la suite de la conjugaison des efforts pour l’accès des populations aux énergies renouvelables de qualité.

«Cet atelier va beaucoup nous servir en ce sens qu’il  favorisera la coordination, l’harmonisation entre nous techniciens du domaine pour trouver des solutions aux problèmes qui se posent», a confié Mamadou Barro, professeur électrotechnique au Centre privé de formation Don Bosco de Bobo.

Et Rabiatou Ouédraogo, professeur également d’électrotechnique au Collège d’enseignement technique et de formation professionnelle de Manga d’ajouter : «Nous avons tous intérêt à intégrer le module énergies renouvelables dans les formations à venir. C’est même mieux de créer des filières proprement dites énergies renouvelables».

Martin Philippe

Burkina Demain

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