Sur la question de la promotion de la qualité dans les énergies renouvelables au Burkina Faso, les Organisations de la société civile engagées dans la mise en œuvre du programme Voix pour le changement, sont convaincues d’une chose : Il faut impliquer tous les acteurs susceptibles d’y contribuer.
C’est dans cette perspective qu’elles ont organisé le 16 novembre dernier à Bobo-Dioulasso un atelier d’échanges avec les acteurs du privé et qui a été présidé par Louis Aristide Dally, conseiller technique du gouverneur des Hauts Bassins. Des acteurs dressent ici le point de la rencontre. Lisez plutôt !
Louis Aristide Dally, conseiller technique du gouverneur des Hauts Bassins : «l’énergie est un élément moteur de notre développement»
“Le thème est d’une actualité brûlante parce que le plus grand maillon de notre développement aujourd’hui dans notre pays, ce sont bien sûr les énergies. Sans énergie, l’on ne peut entreprendre quoi que ce soit. C’est un élément moteur de notre développement. Et tout ce qui peut nous amener à trouver des solutions idoines au niveau de notre pays, c’est vraiment la bienvenue. Nous espérons que les conclusions de cet atelier nous permettront de faire d’avancées significatives en matière d’énergies. Il y a beaucoup à faire dans le secteur. Il faut mobiliser les acteurs, il faut les équiper, il les rendre actifs sur le terrain pour que nous puissions aller véritablement vers l’accès à l’énergie durable pour tous dans notre pays.
Martin Van Dam, coordonnateur du secteur énergies renouvelables de la SNV : «On sent un besoin d’encadrement au niveau des acteurs du privé»
C’était un atelier avec les représentants du secteur privé. Les échanges ont été assez intéressants. On sent un besoin d’encadrement à leur niveau pour mieux servir les populations en énergies renouvelables. On n’a pas pu arriver à des résultats concrets. Mais, l’avenir est prometteur puisqu’ils vont s’associer à notre plaidoyer. Nous allons organiser en 2018 un autre atelier avec les acteurs du privé à Ouagadougou. Nous allons élargir cette rencontre à d’autres acteurs ou institutions comme la douane, la ligue de consommateurs ou l’ANEREE.
Mamadou Karama, secrétaire exécutif AGEREF/CL : «l’idée que l’union fait la force est aussi partagée par les acteurs du privé»
«Le bilan est satisfaisant. L’un des objectifs de l’atelier, c’était de faire connaître le programme «Voix pour le changement» et puis susciter l’adhésion des acteurs du secteur privé aux objectifs de ce plaidoyer que nous sommes en train de porter dans le cadre de ce programme depuis 2016. C’était également voir comment les acteurs du secteur privé à la fin aussi pouvaient également s’associer à ce plaidoyer là et essayer d’identifier les actions conjointes qu’on peut réaliser pour l’atteinte des objectifs de l’atelier. Au sortir de cet atelier, en tant qu’organisateur, c’est un sentiment de satisfaction qui m’amine. A travers les différentes communications, nous avons senti un intérêt de la part des acteurs du privé de par les questions ont été posées. Les réactions, les feed-back nous confortent que le programme est compris et nous pensons qu’aujourd’hui nous avons l’adhésion du secteur privé. L’autre point, c’était de voir comment les acteurs du privé pouvaient s’organiser pour qu’ensemble nous puissions poursuivre le plaidoyer. Il y a eu beaucoup d’échanges là-dessus. L’idée selon laquelle l’union fait la force est largement partagée par les participants. Il reste à voir qui va assurer le lead et quelle est la forme la plus adéquate en sachant que ce sont des acteurs du secteur qui ont souvent des intérêts individuels. Il faut donc trouver une forme d’organisation dans laquelle chacun puisse se retrouver et qui puisse défendre des problèmes communs. Nous avons semé la graine, c’est sûr qu’elle va prendre du temps pour germer mais nous avons bon espoir que pour les prochaines étapes nous allons aboutir à une forme d’organisation qui va déboucher sur un partenariat coalition des organisations de la société civile – acteurs du secteur privé dont l’objectif à la fin c’est vraiment améliorer l’accès des populations aux services et produits d’énergies renouvelables de qualité.
Charles Didace Konseibo, coordonnateur du projet ACE WA à CEAS Burkina : «Nous avons eu de très bons échanges avec le privé»
«Cet atelier, qui marque en fait la première prise de contact des OSC du domaine des énergies renouvelables du programme «Voix pour le changement», est vraiment une réussite. Parce qu’il fallait que le privé soit associé à cette activité de plaidoyer que nous sommes en train de mener. C’est une activité qui se veut inclusive avec tous les acteurs et tous les intervenants du domaine des énergies renouvelables du pays pour un meilleur accès des populations aux énergies renouvelables et équipements de qualité. Déjà aujourd’hui, nous avons eu de très bons échanges avec le secteur privé. Nous avons pu montrer au secteur privé les projets qui sont mis en œuvre en faveur justement de l’accès des populations aux services renouvelables de qualité. Je crois que cela a trouvé un bon écho auprès de ces entreprises privées. Avec le programme, les attentes de uns et des autres, nous croyions que ce programme bien se nouer et que nous allons tous travailler main dans la main pour un meilleur accès des populations aux énergies renouvelables de qualité.
Boureima Yaméogo, DG Yeelen Ba : «L’initiative est la bienvenue»
C’est un atelier qui est véritablement la bienvenue parce que les points qui ont été abordés ce matin, montrent à quel point qu’il est véritablement important que nous nous organisons pour pouvoir porter haut le message concernant la promotion des énergies renouvelables dans le pays. Le secteur d’activités dans lequel nous évoluons, il y a pas mal de matériels dont la qualité est souvent douteuse qui entrent. Le plaidoyer que nous avons fait ce matin-là est de nature à mettre en place un mécanisme qui favorisera la promotion des énergies renouvelables de qualité au niveau du Burkina Faso. L’initiative est vraiment la bienvenue. Nous sommes disposés à apporter tout ce qui est nécessaire pour porter haut au niveau des autorités.
Elodie Zongo, Pabouche Energie : «Je suis partante pour le plaidoyer»
«J’ai vraiment apprécié l’initiative. J’ai beaucoup appris au cours de cet atelier qui visait à nous impliquer pour la promotion de la qualité au niveau des énergies renouvelables. Je suis vraiment partante pour participer au plaidoyer pour que le message puisse passer et pour que les uns et les autres s’engagent pour la qualité.
Martin Philippe
Burkina Demain