L’association des Journalistes et communicateurs pour les Energies et le développement Durable (JED), a organisé une conférence de presse le vendredi 24 novembre 2017 à Ouagadougou. Les responsables de la structure ont fait le point des différentes activités réalisées depuis 2013 et précisé qu’ils vont intensifier les actions pour un meilleur accès aux énergies renouvelables.
« Gagner le combat pour l’accès des populations aux services énergétiques de qualité nécessite l’engagement de tous les acteurs». Cela a toujours été la conviction de l’association des Journalistes et communicateurs pour les Energies et le développement Durable (JED). Pour jouer sa partition, la JED mise, depuis sa création en 2013, sur l’information et la communication. «Nous n’avons jamais cessé d’œuvrer via l’information et la communication pour l’accès des populations aux énergies propres », a soutenu Grégoire Bazié, président de la JED.
En plus de l’information, des activités sont souvent organisées par la JED pour contribuer à la réflexion sur les problématiques du secteur de l’énergie en général et des énergies renouvelables en particulier. C’est le cas par exemple, des Journées des acteurs de la communication sur les énergies (JACE).
Contribution à une prise de conscience sur la question énergétique
Après avoir contribué au cours de ces trois dernières années à une prise de conscience sur la question énergétique, la JED n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Elle entend maintenir le cap de la mobilisation, de la sensibilisation, de l’interpellation et du plaidoyer en vue contribuer davantage aux côtés des autres organisations de la société civile à la lutte pour l’accès des populations aux services énergétiques de qualité.
Dans cette dynamique, la JED se prépare à organiser la 4e édition des Journées des acteurs de la communication sur les énergies. « Au cours de cette édition prévue pour les 27 et 28 décembre 2017, nous allons mener la réflexion sur le rôle que peuvent jouer les acteurs de la société civile pour un meilleur accès des populations aux services énergétiques de qualité », a expliqué Grégoire Bazié.
Une coalition des organisations de la société civile pour la promotion des énergies renouvelables
La JED est par ailleurs membre d’une coalition des organisations des OSC pour la promotion des énergies renouvelables et l’accès à l’énergie durable au Burkina Faso (CNPDER-BF) qui a été mise place en août dernier avec le parrainage du ministre de l’énergie, le Pr Alfa Oumar Dissa. Cette Coalition comprend 19 OSC dont CEAS Burkina, SNV, SPONG, OCADES Dedougou, AGEREF/CL.
L’engagement de la JED, à en croire son président, tient au fait que le taux d’accès des Burkinabè aux énergies propres reste encore très faible. « Notre pays n’est pas indépendant sur le plan énergétique. Le taux d’électrification est de 19%. Il est de 3% en milieu rural. Seuls 2% des Burkinabè ont accès à l’électricité pendant que 82% restent dépendants de la biomasse avec toutes les conséquences néfastes » a rappelé M. Bazié.
Dans leur combat pour un Burkina Faso énergétiquement viable, les responsables de la JED ne perdent pas de vue le rôle que peut jouer un environnement institutionnel et juridique favorable. « Nous espérons que la constitution de la cinquième République qui va être adoptée avant la fin de cette année a bien pris en compte la question de l’accès aux énergies propres et de la protection de l’environnement dans notre pays », a laissé entendre le président de la JED.
«Pour un renforcement de la coopération énergétique avec la visite du président Macron»
Etienne Mouni Kaboré, membre fondateur de la JED, s’est félicité de cet engagement constant de la JED et l’a encouragé à poursuivre sur cette lancée, au regard de l’importance, dit-il, de cette question de l’accès des populations aux services énergétiques durables et de qualité, sans lesquels il ne saurait y avoir de développement durable.
Réagissant à une question relative à la visite, en début de semaine prochaine au Burkina Faso, du président Emmanuel Macron, Grégoire Bazié a souhaité que cela contribue au renforcement de la coopération énergétique entre le Burkina Faso et la France dans le domaine des énergies renouvelables. Selon le programme officiel, le président Macron inauguera aux côtés de son homologue burkinabè la centrale solaire de Zagtouli, construite avec le soutien technique et financier de la France.
« Cette inauguration de la centrale de Zagtouli par les deux chefs d’Etat montre aussi toute la place qu’occupent aujourd’hui les énergies renouvelables dans les relations internationales. Et cette place est même appelée à grandir dans les années à venir dans le contexte de lutte pour la réduction du réchauffement climatique qui passe forcément par les énergies renouvelables», a conclu Grégoire Bazié
Mathias Lompo
Burkina Demain