En cette matinée de ce lundi 27 novembre 2017, s’il y a une place à Ouaga, qui semblait prête pour accueillir le président français Emmanuel Macron, attendu dans la capitale sous le coup de 22 h, c’est bien l’Université. «Bienvenue-NeyWaongo-Aw dansè-Fofo», pouvait-on lire dès 6 h sur une banderole à l’entrée du temple du savoir burkinabè.
A l’université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo, si le décor ce lundi 27 novembre indiquait clairement que l’on était prêt à accueillir le président français Emmanuel Macron, les esprits et les préoccupations étaient ailleurs.
«Je ne suis courant qu’il vient à l’université mais je ne serai pas pour l’accueillir», confie une employée d’une entreprise située à l’université de Ouagadougou, l’UO, comme on dit. Mais, pourquoi n’alliez-vous pas l’accueillir ? «Rien», assuret-elle. Rien ? «Rien seulement».
Un étudiant, Séni Sawadogo, qui sortait de l’UO a eu la même attitude. La preuve certainement que les esprits et les préoccupations sont ailleurs.
Par exemple ce professeur de l’Institut burkinabè des arts et médias (IBAM), Désiré Ouédraogo, pour ne pas le citer, était plus préoccupé par son document de doctorat. Pour autant, assure-t-il, il n’est pas contre cette visite de Macron. Mieux, il invite les uns et les autres à lui réserver un accueil chaleureux. «Mais, cela ne doit pas empêcher qu’on lui dise dans la courtoisie et le respect certaines vérités si c’est nécessaire».
En rappel, c’est à l’université de Ouagadougou qu’Emmanuel Macron livrera son discours sur la nouvelle politique africaine de la France.
Discours beaucoup attendu au regard des attentes placées en cette visite de Macron par les uns et les autres. C’est aux environs de 11-12 h que le président Emmanuel Macron s’adressera à la jeunesse burkinabè et africaine.
Mathias Lompo
Burkina Demain