Pendant 1 h 40 le président Emmanuel Macron a décliné sa politique africaine de rupture

A l’issue de son intervention d’une heure quarante minutes ce mardi 28 novembre 2017 devant les étudiants burkinabè, Emmanuel Macron a donné assez d’information sur sa vision, sa politique des relations entre la France et l’Afrique sous son mandat. C’est apparemment un discours de rupture qu’il a livré, appelant la partie africaine à s’assumer. Reste maintenant à vérifier cela sur le terrain.

Pendant 1 h 40 le président Emmanuel Macron a décliné sa politique africaine de rupture

Il faudra des jours, des semaines, voire des mois pour décrypter tout le sens du discours livré ce mardi 28 novembre à l’université de Ouagadougou par le président Emmanuel Macron au cours de sa première tournée africaine. Il a voulu ainsi s’adresser à la jeunesse africaine à travers celle du Burkina Faso. «Le Burkina Faso est l’emblème de l’aspiration démocratique de la jeunesse africaine», a-t-il soutenu. A l’écouter, la jeunesse africaine est une chance pour l’Afrique. Et il entend s’appuyer sur elle, l’invitant aussi à jouer sa part de responsabilité et jouant la carte de proximité.  «Je suis comme vous un jeune qui n’a jamais connu l’Afrique comme un continent colonisé».

Une maison de la jeunesse africaine à Ouaga

La marque indélébile de cet engagement d’Emmanuel Macron en faveur de la jeunesse africaine sera la construction de la maison de la jeunesse africaine à Ouagadougou. «Vous pourrez inaugurer cette maison de la jeunesse avant le 14 juillet».

Toujours de le sens de l’intérêt des jeunes africains, il annoncé des mésures destinées à offrir de plus de bourses aux étudiants africains. Sur la question de l’esclavage en Libye, il a aussi fait cas d’une initiative euro-africaine qu’il va proposer au sommet Union africaine –Union européenne d’Abidjan où il se rendra après l’étape de Ouagadougou.

Finie la FrançAfrique ?

Au début de son discours, le président français a indiqué qu’il n’était pas venu  pour dire ce qu’allait être la politique africaine de la France parce qu’il n’y a plus, dit-il, de «politique africaine de la France». En le disant, Macron faisait certainement à la fameuse FrançAfrique, cette nébuleuse franco-africaine.

Doit-on en conclure que la fameuse FrançAfrique est finie ? D’ailleurs, Macron s’est gardé tout au long de son discours de prononcer le mot «FrançAfrique». Pourtant, avant cette visite, des organisations de la civile comme le Balai citoyen, avaient appelé Macron à mettre fin à cette FrançAfrique. Le fait de ne pas le nommer signifie-t-il pour lui que le phénomène n’existe plus ? Wait and see.

Boris T. Dakio

Burkina Demain

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