Dr Thierry Tompoudi face aux journalistes

A la faveur de la célébration de ses 25 ans d’existence, la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques (CAMEG), a invité les journalistes à découvrir son plus grand entrepôt qu’est celui de Tengandogo. Cette visite guidée, a été initiée à l’endroit des journalistes traitant des questions santé dans leur rédaction. Elle s’est déroulée ce mardi 28 novembre 2017. La visite a été suivie par une communication sur le fonctionnement de la CAMEG, assurée par le Dr Emmanuel Sawadogo, chef du département assurance qualité de la centrale, en présence du directeur général Dr Charlemagne Gnoula.

Dr Thierry Tompoudi face aux journalistes

C’est une visite qui s’inscrit dans le cadre des journées portes ouvertes, de la semaine consacrée à la célébration des 25 ans d’existence de la centrale. Et cette visite, dédiée à cette catégorie particulière de cible que sont les journalistes, répond aux besoins de les informer sur ce qu’est la CAMEG, ses structures et ses modes de fonctionnement pour un bon traitement de l’information.

Après le mot de bienvenue du chargé de communication de la centrale, Mikaïllou Kéré, place à la visite. La centrale est construite sur une superficie de 40 000 mètre carré, situé dans le village de Tengandogo, (derrière l’hôpital Blaise Compaoré).

Installations du site de Tengandogo

Sous les explications du guide du Dr Thierry Pompoudi, les hommes de média ont parcouru et visité les magasins d’exploitation des produits, les dispositifs de stockage et conservation des produits.

Trois grandes étapes forment tout le fonctionnement de la nationale de la centrale des médicaments. Il s’agit de la phase d’acquisition (achat) des produits, de leur exploitation qui consiste à s’assurer de la qualité du produit acheté chez le fournisseur et de la distribution.

Selon les explications du docteur Emmanuelle Ouédraogo, le magasin d’exploitation est le lieu où les produits arrivés sur le site sont mis en quarantaine en vue de leur vérification. Une étape fondamentale, car c’est de là que les médicaments sont déclarés propre ou impropre à la consommation.

C’est donc la première barrière à franchir pour la suite du processus d’un produit. C’est ici que « le ok est donné avant qu’un produit ne parvienne dans les hôpitaux ou pharmacies » dira t-il. Se faisant le contrôle qualité en ce lieu impose une grande responsabilité des agents et du laboratoire national qui y assurent le contrôle.

Pour ce qui est de la phase d’acquisition, la centrale procède très souvent par appel d’offre et par le gré à gré en cas d’urgence besoin, affirme le docteur.

Un budget de plus de 40 milliards

Pour faire la distribution des ses produits, la CAMEG dispose d’une dizaine de représentation régionale, qui servent de dépôt de livraison dans les différentes villes du pays. La centrale gère 500 à 600 produits avec un personnel de 264 agents.

Zakaria Yabré de l’agence de commercialisation Ouaga1 (ACO1) a expliqué que la CAMEG a deux sortes de clients : les hôpitaux publics et les officines privées. Les premiers disposent d’un délai de 30 jours pour s’acquitter de leur facture d’achat de produits tandis que les deuxièmes à savoir les officines privées doivent payer cash avant d’être livrés.

Les clients de la CAMEG sont composés de 13 centres hospitaliers, de 400 officines/pharmacies et de 66 districts sanitaires. En 2016, elle disposait d’un budget de 40 368 773 107 f cfa.

«la CAMEG se porte bien »

Le directeur général Dr Charlemagne Gnoula se veut rassurant sur la santé de la CAMEG

Répondant à la question de savoir comment se porte la CAMEG ? Son directeur général, Dr Charlemagne Gnoula déclare « la CAMEG se porte bien et nous travaillons pour aller mieux ». Il a dit reconnaitre que la crise qu’a connue la centrale a porté un coup aux activités. Mais le plus important lance t-il c’est que « la crise est derrière nous et la CAMEG se porte bien ».

Sur la question de la disponibilité des médicaments entrant dans le cadre de la gratuité des soins, le directeur affirme «  nous faisons tout nos efforts pour rendre disponible les médicaments ». Mais souvent il y a des « contraintes indépendantes de notre volonté » confie-t-il. Pour étayer ces propos, il a pris en exemple le fait que les produits en provenance de l’Europe peuvent prendre 45 jours pour arriver au Burkina Faso et ceux venant d’Asie 2 à 3 mois.

La CAMEG nourrit la grande ambition d’obtenir la certification Iso 9001.

Joachim Batao

Burkina Demain

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.