Dans le cadre du programme Voix pour le changement (V4C) dans son volet énergie renouvelable, les Organisations de la société civile de la Boucle du Mouhoun sous la houlette de OCADES Caritas Dédougou a organisé ce 18 décembre à Dédougou, en collaboration avec des structures partenaires -SNV, AGEREF/CL, CEAS Burkina-, un atelier régional de diffusion des preuves pour soutenir leur plaidoyer visant un meilleur accès des ménages aux services de qualité en énergie renouvelable. C’est W Arnaud Souly, conseiller technique du gouverneur de la région, qui a présidé les cérémonies d’ouverture et de clôture.
Selon le représentant du gouverneur, W Arnaud Souly, l’objectif général de cet atelier de Dédougou, c’est de « partager les preuves soutenant le plaidoyer avec les acteurs œuvrant pour un meilleur accès des ménages aux services d’énergie renouvelable de qualité dans la région de la Boucle du Mouhoun ».
Cela dans le cadre, poursuit-il, de la mise en œuvre du programme « Voix pour le changement » dans plusieurs régions du pays sous la houlette de l’Organisation néerlandaise de développement (SNV).
Plusieurs initiatives dont une étude nationale sur les opportunités de financement des établissements d’enseignement technique et/ou professionnel en vue de la création ou du développement de filières de formation en énergie renouvelable au Burkina Faso, ont été ainsi menée.
D’autres études portant sur la faiblesse de l’offre de formation en énergie renouvelable et la qualité des prestations offertes dans ces domaines ont été par ailleurs conduites par des OSC membres du groupe énergie renouvelable, notamment CEAS Burkina. Aujourd’hui, l’heure est à la restitution des résultats de ces études d’où l’intérêt de cette rencontre, foi du conseiller.
Un faible accès des ménages aux services d’énergies renouvelables de qualité
Selon Abbé Jean Paulin Ki, secrétaire exécutif de OCADES Caritas Burkina/Dédougou, chef de file des OSC/Energie Renouvelable, les études ont montré que les ménages surtout ruraux au Burkina Faso ont un faible accès aux services des énergies renouvelables de qualité. Selon lui, on retrouve sur le marché « des produits qui nécessitent un contrôle, un suivi, pour que des populations qui ont accès à ces outils de basse qualité ne soient pas confrontées à des difficultés ». Aussi, il ressort qu’en matière d’énergie renouvelable notre pays « est très en retard ». « Et nous sommes là justement pour présenter et diffuser les preuves qui justifient ce faible accès des ménages ruraux aux services de qualité en énergie renouvelable afin de susciter l’engagement des acteurs à mieux s’organiser au niveau régional pour l’atteinte des objectifs du plaidoyer ».
Cependant, les raisons expliquant le faible accès des ménages aux services d’énergies renouvelables de qualité sont entre autres le taux faible de l’offre des énergies renouvelables, le coût élevé des équipements, le manquent de contrôle de qualité des produits énergétiques renouvelables, l’absence d’une filière « énergie renouvelable » dans les curricula des établissements secondaires techniques et/ou professionnels, etc. ont révélé les différentes études menées à cet effet.
Des engagements pris par les acteurs
Plusieurs engagements ont été pris par les différents participants. D’abord, les autorités surtout locales, c’est-à-dire les maires se sont engagés à mettre à profit tous les enseignements reçus de la rencontre et promettent intégrer certains points dans leurs prochains programmes communaux de développement (PCD). Ensuite, les responsables des établissements secondaires techniques et/ou professionnels ont dit travailler à promouvoir la filière énergie renouvelable en l’intégrant dans les curricula de formation. Les OSC quant à elles, ont promis poursuivre les travaux de plaidoyers auprès des autorités et institutions compétentes pour que l’accès aux ménages aux services d’énergie renouvelable de qualité soit une réalité.
Des actions entreprises pour une meilleure collaboration entre acteurs
La suite des activités de l’atelier a consisté à l’identification des actions conjointes à entreprendre et à la définition d’une feuille de route pour le plaidoyer en collaboration avec les acteurs de la région de la Boucle du Mouhoun au cours de l’année 2018.
A la fin de la rencontre, un rapport reprenant les principales conclusions et recommandations, ainsi que la feuille de route, a été produit et transmis à l’ensemble des participants.
Mathias Lompo
Burkina Demain