L’Action des Journalistes sur les Mines au Burkina Faso (AJM-BF) veut comprendre le processus de modernisation introduit dans le nouveau cadastre minier burkinabè. Pour se faire l’AJM-BF a organisé le 19 décembre 2017, une visite des installations du cadastre.
Ils étaient autour d’une vingtaine de journalistes à visiter les nouveaux locaux du cadastre minier. Une visite au cours de laquelle, informations et présentation liées au processus du cadastre ont été fournies aux hommes de médias.
Le cadastre minier burkinabè a, depuis sa création en 2001, fonctionnée en mode manuelle.
Pour faire face aux nouvelles exigences d’aujourd’hui, les nouvelles autorités ont par décision, pris en conseil des ministres du 28 juin procéder à sa modernisation.
Deux mois de suspension pour mettre tout au propre
La suspension des activités de gestion des titres miniers et autorisation s’inscrivent dans un souci de moderniser le secteur, nous dit notre guide Maboulaye Nombré, secrétaire général (SG) du ministère des mines et des carrières. Cette suspension des autorisations couvrent une période de deux mois c’est –à-dire du 1er décembre 2017 au 31 janvier 2018.
Le SG a indiqué que « C’est ce système qui fonctionnait de façon manuelle que le Burkina a révolutionné en numérique ». Et cela, afin d’offrir un « service rapide » et attirer les investisseurs dans notre pays, et également pour « assurer la transparence nécessaire » dans la gestion des titres affirme-t-il. Toutes les informations relatives au titre « c’est ici que vous pouvez les avoir en un temps réel », a rassuré notre guide.
« Savoir où on en est avec le processus »
Pour Elie Kaboré, président d’Action des journalistes sur les mines, il était nécessaire que les journalistes aient des informations sur le processus du nouveau cadastre minier.
Il dira alors « Comme le gouvernement a pris la mesure de suspendre l’octroi des permis afin de moderniser son système cadastral, nous sommes venus pour savoir où on en est avec le processus ».
A ces interrogations, Elie Kaboré pense que « le gouvernement est vraiment engagé sur la modernisation du cadastre ».
Pour lui, cette modernisation du cadastre est à saluer car elle permet d’assurer une « traçabilité depuis la demande de permis, l’octroi, la fin du permis et les différents transferts » et tout cela pour plus de transparence.
Le SG du ministère des mines a expliqué qu’afin d’éviter les chevauchements des permis sur le terrain, une cartographie pour chaque titre d’activité permet au cadastre de délimiter sans incidence chaque espace attribué.
A l’entendre, le cadastre,«c’est la maternité des titres miniers. Ici naissent les titres et ici ils meurent », conclut-il.
Joachim Batao
Burkina Demain