Débuté en 2015 pour trois années, la phase 1 du Projet de Gestion Intégrée de la Sécheresse en Afrique de l’Ouest (PROGIS/AO) est à sa fin. L’heure était donc au bilan par les principaux partenaires de mise en œuvre du projet. L’atelier bilan s’est déroulé du 19 au 22 décembre 2017 dans la ville de Léo, au Burkina Faso. Acquis, leçons et recommandations pour la phase 2 ont été les grandes articulations de ces quatre jours de réflexion.
Sous la coordination du Partenariat Régionale de l’Eau de l’Afrique de l’Ouest (Global Water Paternship (GWP/AO), les Partenariats Nationaux de l’Eau du Burkina Faso, du Niger et du Mali accompagnés des partenaires nationaux et régionaux ont mené la première phase de PROGIS/AO.
Cette phase 1, lancé les 28 et 29 janvier 2015 à Ouagadougou est à sa phase terminale. Trois années durant, différentes actions entrant dans le cadre de la gestion intégrée de la sécheresse ont été menées par chacun des pays désignés et dans la zone ouest africaine.
Trois années de dur labeur jugé satisfaisant
Au cours de cet atelier, les secrétaires permanents et exécutifs des Partenariats Nationaux de l’Eau (PNE) de chacun des trois pays, ont dressé leur bilan d’activité. Ils ont aussi partagé leurs expériences de trois années de mise en œuvre du PROGIS/AO
On relève, une première année consacrée en grande partie à la mise en place d’institution et de structures d’appuis au PROGIS/AO, dans les différents pays ainsi que l’état des lieux. La deuxième année, quant à elle, était celle des actions sur le terrain.
Dans le lot des acquis, les représentants des différents pays ont dans leur exposés, présentés des résultats qu’ils ont atteints, tout en citant un exemple de projet réussi en guise de preuve. On note alors la mise en œuvre du projet de Komki Ipala au Burkina Faso, présenté par Hilaire Ilboudo. Les résultats du projet de Torodi au Niger ont été présentés par Radji Garba, et celui de Gouendo au Mali, présenté par BouramaTraoré.
La troisième année de cette phase 1, peut-on dire, était consacrée au suivi et évaluation, à l’adaptation au contexte sahélien du manuel de formation sur la gestion des risques de sécheresse dans le contexte de la GIRE (Gestion Intégrée des Ressources en Eau), et l’élaboration des guides techniques sur la Gestion Intégrée de Sécheresse avec l’AGRHYMET.
Le guide technique sur la GIS : la solution des études sur la GIS
Des informations réelles et mises à jour sur la gestion intégrée de la sécheresse, en Afrique de l’Ouest. Voici le résultat de ce guide technique qui a longtemps manqué pour les études dans la GIS. Le docteur Abdou Ali, expert hydro- climatologue au centre régional AGRHYMET, l’auteur principal de ce guide a au cours de cette dernière journée de l’atelier exposé les bienfaits d’un tel guide.
Il dira que ce guide « a pour objectif de présenter une sorte de boîte à outils qui permet aux différents acteurs intervenant dans le domaine de la gestion intégrée de la sécheresse d’avoir des outils sous la main qu’ils peuvent utiliser pour avoir des solutions opérationnelles à des actions qu’ils envisagent de conduire dans le domaine de la GIS ».
Il a ajouté que ce guide vient en complément aux questions et aux informations théoriques. Il se présente comme un outil technique qui permet de produire des « données et de faire des applications » précise l’expert.
Ce guide s’adresse « essentiellement aux techniciens » mais également à des « gens qui sont dans la formulation et dans la mise en œuvre de projet et de politiques», a-t-il indiqué.
Le guide devrait être disponible en sa version éditable en janvier 2018.
Les perspectives et recommandations
La phase 2 du projet PROGIS /AO, prévu pour 2018 et 2019 est sans doute la perspective majeure à entendre les participants, y compris le projet Mekrou. La chargée du projet PROGIS/AO Félicité Chabi-Gonni épse Vodounhessi a salué l’engagement des pays tout en souhaitant que la phase 2 soit le couronnement des actions sur le terrain pour une gestion intégrée de la sécheresse au bénéfice des populations.
Plusieurs recommandations portant sur différents volets ont été faites au cours de cet atelier. On note entre autres la valorisation du manuel de formation sur la gestion des risques de sécheresse dans le contexte de la GIRE, l’implication davantage des OSC dans la mise en œuvre du PROGIS/AO, le renforcement de la mobilisation des ressources financières.
Les participants à cet atelier de bilan étaient composés de l’équipe de coordination du GWP/AO, des Partenariats Nationaux de l’Eau du Burkina Faso, du Mali, du Niger, des points focaux de la plateforme virtuelle venant du CCRE/CEDEAO de l’ABV, de SOS Sahel International, du CILSS/AGRHYMET, du SP-CONEDD, de l’UICN, du WASCAL, de l’UEMOA, du 2ie, de l’UO2, ainsi que certaines personnes ressources.
Joachim Batao
Burkina Demain