Depuis le 9 janvier dernier, responsables, militants et sympathisants des syndicats membres de la coordination nationale des syndicats de l’éducation observent un mouvement de grève de 72 heures qui a culminé ce mercredi avec une marche monstre à travers les rues de la capitale.
Ce jeudi 11 janvier 2017 marque en effet le troisième jour de la grève de 72 heures décrétée par la coordination nationale des syndicats de l’éducation pour exiger du gouvernement la satisfaction de leur plate-forme revendicative.
Cette plate revendicative porte essentiellement sur un nombre de points, à savoir entre autres :
-Adoption d’un statut valorisant des personnels de l’éducation et de la recherche ;
– Amélioration de l’accès à l’éducation ;
-Amélioration des conditions de travail pour une efficacité du système éducatif ;
-Revalorisation de la fonction enseignante.
Pas question de céder sur le statut autonome
Les enseignants semblent particulièrement attachés à ce statut autonome qui permettra de valoriser leur corps. En face, le gouvernement trouve cela n’est pas réaliste car très cher. Le chiffre de 50 milliards est avancé pour souligner le caractère irréaliste de la revendication.
Mais, fort de leur mobilisation de ce mardi matin, les enseignants semblent camper aussi sur leur position. Pas question, à les entendre, de céder sur ce point.
A ceux qui n’hésitent à invoquer la spectre de l’année blanche pour les amener à renoncer à leurs revendications, un leader syndical à réagi en ces termes dans L’Observateur Paalga de ce mardi : «Mieux vaut une année blanche qu’une vie blanche». Preuve sans doute qu’ils sont déterminés à aller jusqu’au bout. Mais, en attendant de savoir les réponses définitives du gouvernement à leurs doléances, les enseignants grévistes devraient se retrouver ce mercredi soir pour le point de leur mouvement. En face, le gouvernement tente aussi d’occuper le terrain de la communication. Ce mardi soir, c’est son négociateur en chef, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba qui est monté au créneau pour animer une conférence de point sur la situation et livrer la part de vérité du gouvernement.
Mathias Lompo
Burkina Demain