Les nouvelles en provenance de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) concernant Nathalie Somé doivent interpeller les autorités judiciaires. L’ex- présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC) souffre en effet de plusieurs maladies chroniques dont la prise en charge efficace nécessite qu’elle ait accès à des formations sanitaires spécialisées que ne dispose pas la MACO. Mais, jusque-là, les demandes de liberté provisoire de ses avocats ont toujours été rejetées par la justice au motif qu’il faut que l’on l’entende d’abord sur le fond de l’accusation de détournement présumé de fonds pour laquelle elle été déférée.
Nathalie Somé aura-t-elle cette liberté provisoire qui lui permettra de se soigner convenablement ? C’est la question que l’on peut se poser au regard de sa situation. En effet, cela fait quatre mois que l’ex- présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC) a été interpellée et déférée à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) pour une affaire de détournement présumé de fonds portant sur plusieurs centaines de millions de francs CFA.
Nathalie Somé a rejeté l’accusation mais son vrai souci et celui de ses proches, en ce moment, c’est sa santé qui s’est dégradée avec les conditions de sa détention, elle qui souffrait déjà de maladies chroniques qui ne pouvent pas être prises en charge convenablement à la MACO.
4 demandes de liberté provisoire rejetées
Ceux qui l’ont rendue visite ces derniers jours l’ont trouvée amaigrie et affaiblie. Pour lui permettre de se soigner dans des formations sanitaires appropriées, ses avocats ont eu à formuler des demandes de liberté provisoires, au total 4 pour être précis.
Mais, elles ont été toutes rejetées par la justice au motif qu’il faut que l’on l’entende d’abord sur le fond de l’accusation. Mais, au regard de la dégradation de son état de santé, n’est-il opportun pour la justice de revoir sa position afin de lui permettre de se soigner, surtout que l’audience pour l’entendre sur le fond du dossier tarde à se tenir ?
Comme dirait l’autre, la justice, d’accord, mais la vie d’abord !
Burkina Demain