Alors que les chefs d’Etat africains par l’intermédiaire du président de la Commission de l’Union africaine ont exprimé combien ils étaient encore sous le choc après les propos «Pays de merde » attribués à Donald Trump, en attendant leur rencontre au sommet dimanche ; le président américain tente, depuis le forum économique de Davos où il a livré ce vendredi un discours, de désamorcer les tensions avec le continent africain.
«L’Amérique d’abord, ne signifie pas l’Amérique seule». C’est le message clé du discours livré ce vendredi au forum de Davos, par le président américain Donald Trump, qui se savait en terrain non conquis. Expliquant qu’il est dans son rôle de défendre avant tout les intérêts de son pays, les Etats- unis d’Amérique et que c’est ce qu’ont font ou devraient faire les autres chefs d’Etat.
Trump livrait ce discours mesuré au moment où à Addis Abeba l’on est encore loin d’avoir oublié les propos «pays de merde », sur lesquels le président de la commission de l’Union africaine est revenu dans son adresse au 30e sommet de l’organisation.
Poursuivant dans sa dynamique de recherche d’apaisement, le locataire de la Maison Blanche a demandé au président rwandais Paul Kagamé, seul dirigeant africain invité à Davos, de transmettre ses «sentiments chaleureux» à ses homologues africains. Une façon de lui demander de jouer au médiateur auprès de ses pairs africains qui doivent se retrouver justement à Addis Abeba dimanche dans le cadre du 30e sommet de l’UA. Reste maintenant à savoir si cette main tendue par personne interposée, sera saisie par les chefs d’Etat africains.
Burkina Demain