Après plusieurs années de mutisme, le président de la République démocratique du Congo (RD Congo), Joseph Kabila a animé ce vendredi, à la surprise générale, une conférence de presse à Kinshasa, pour démentir les intentions qu’on lui prête sans annoncer sa volonté de se retirer, comme le souhaitent ses détracteurs.
A entendre le président congolais, Joseph Kabila, ses opposants sont en train de défendre aujourd’hui ce qu’ils rejetaient en 2011. Il s’agit de la Constitution dont ils demandent le respect des dispositions, notamment celles relatives à la limitation des mandats présidentiels. Et de confier qu’il était seul en 2011 à battre campagne pour l’adoption de cette Constitution. Et il s’étonne aujourd’hui que ce soit les mêmes (ses opposants) qui demandent avec insistance le respect de la loi fondamentale dont il a été le principal artisan.
Les autres protagonistes de la crise congolaise en ont eu pour leur grade. Les initiatives des évêques sont qualifiées d’« ingérences » par le chef de l’Etat congolais tandis que la MONUSCO est assimilée à une brigade de pompiers qui n’intervient qu’après des drames, mais pas à l’avance pour prévenir.
Joseph Kabila n’a pas dit ce que les gens voulaient entendre, c’est-à-dire quitter le pouvoir, mais le message semble clair. ‘’Il ne se laissera pas faire’’.
Martin Philippe
Burkina Demain