La communauté internationale commémore ce 2 février 2018, la journée mondiale des zones humides. A cette occasion, voici la déclaration de Nestor Bassière, ministre de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique.

«DECLARATION DE MONSIEUR LE MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT DE L’ECONOME VERTE ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE A L’OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DES ZONES HUMIDES 2018

Il y’ a de ces écosystèmes qui de par leur nature appellent à une vigilance particulière. Sont de ceux là les zones humides, qui se caractérisent par des territoires où la présence de l’eau est permanente ou temporaire et d’une diversité biologique impressionnante. Les zones humides qu’elles soient naturelles (fleuves, rivières, lacs, mares…) ou artificielles (retenues d’eau de barrage, périmètres irrigués, étangs, etc.) offrent ainsi un éventail de biens et services pour la satisfaction de nos divers besoins.

Ce jour 2 février 2018, date anniversaire de l’adoption de la Convention de Ramsar sur les zones humides, nous célébrons comme à l’accoutumée la Journée Mondiale des Zones Humides (JMZH). Le thème pour lequel nous sommes invités à engager la réflexion cette année est « Les zones humides pour un avenir urbain durable ». A travers ce thème, les Parties contractantes à la Convention de Ramsar dont le Burkina Faso, sont encouragées à promouvoir la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides en milieux urbains et périurbains, ainsi que de celles qui, tout en étant hors des limites urbaines, sont affectées par des activités de développement urbain.

Les zones humides urbaines rendent les villes agréables à vivre à plus d’un titre. Elles atténuent les effets des inondations, reconstituent les réserves d’eau potable, filtrent les résidus, offrent des espaces urbains verts (qui contribuent positivement au bien-être physique et moral de la population) et sont une source de moyens de subsistance. Les avantages procurés par les zones humides prennent encore plus d’importance maintenant dans un contexte marqué par une urbanisation galopante. Dans notre pays, on estime quede 22,7 % en 2014, le taux d’urbanisation pourrait atteindre 35 % en 2026. Cette tendance exercera des pressions soutenues et croissantes sur les zones urbaines et péri-urbaines. D’où l’impérieuse nécessité de gérer efficacement les zones humides urbaines pour éviter d’exposer les villes aux catastrophes et garantir ainsi le bien-être humain.

Le thème de la JMZH 2018 nous donne ainsi l’occasion de rappeler que le développement des villes ne doit pas se faire au détriment des zones humides. Celles-ci doivent être intégrées au cœur de l’organisation des territoires dans un objectif de développement durable. Pour ce faire, j’encourage fortement les collectivités territoriales à :

  • appliquer des règlements d’urbanisation ;
  • inscrire les zones humides dans leur planification;
  • protéger les plans d’eau ;
  • organiser des nettoyages publics des zones humides;
  • organiser des formations communautaires de conservation et d’utilisation rationnelle des zones humides ;
  • inscrire des zones humides locales sur la Liste de Ramsar en vue d’exploiter les opportunités pour leur restauration ou valorisation.

Pour terminer, je félicite les gestionnaires des sites Ramsar et l’ensemble des acteurs impliqués dans la conservation des zones humides (Etat, société civile, secteur privé) pour les efforts déjà consentis et exhorte les partenaires techniques et financiers à accompagner les efforts du gouvernement dans la valorisation de ces écosystèmes qui contribuent à la lutte contre la pauvreté.»

Batio BASSIERE,Officier de l’Ordre National

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.