Si tout se passe comme prévu, représentants de l’opposition et du pouvoir togolais se retrouveront autour de la table de négociation le 15 février prochain pour tenter de sortir de la crise politique dans laquelle le pays s’est englué depuis plusieurs mois. L’annonce a été faite ce vendredi à Lomé par les représentants des médiateurs ghanéens et guinéens.
Cela pourrait conduire à la fin de la longue crise politique au Togo jalonnée tantôt par des marche-meetings de l’opposition, tantôt par des marche-meeting du pouvoir ; et caractérisée souvent par des affrontements violents entre manifestants et forces de l’ordre ayant conduit à des pertes en vies humaines.
Il s’agit du dialogue politique prôné par les médiateurs chefs d’Etat ghanéen et guinéen dont les représentants Albert Kan-Dapaah et Tibou Kamara étaient à Lomé pour faire le point de la situation. Séjour au cours duquel ils lâché la bonne nouvelle : le début du dialogue politique entre les protagonistes de la crise prévu pour le 15 févier 2018.
« Libération des prisonniers prioritaire »
Reste maintenant à savoir si les différents protagonistes, qui ont réussi chacun à démontrer sa capacité de mobilisation, saisiront l’occasion pour régler pacifiquement les problèmes de fond posés. Mais, l’engouement des uns et des autres pour ce dialogue dépendra des points qui feront de discussions. Sur ce point, les émissaires des présidents guinéen et ghanéen assurent que l’examen de la question de la libération des prisonniers des incendies des marchés de Kara et de Lomé sera une priorité, ce qui ne déplaira certainement à l’opposition qui pose comme condition cette libration. Mais, ils précisent aussi que cela se fera dans le cadre des procédures judiciaires, ce qui évidemment plaira du côté du pouvoir togolais.
Bref, l’un dans l’autre, les médiateurs tentent de ménager la chèvre et le chou. Pourvu que la mayonnaise prenne ! En tous les cas, les différentes parties ont intérêt à ce que ce dialogue aboutisse pour l’intérêt supérieur du peuple togolais et de toute l’Afrique qui a besoin de sa «Suisse » pour aller de l’avant. Martin Luther King le disait si bien dans son sermon du 31 mars 1968 à la National Cathedral : «Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots».
Martin Philippe
Burkina Demain