Corneille Bakouan au cours de la présentation des résultats de sa recherche

Le jeune enseignant-chercheur burkinabè Corneille Bakouan (31 ans) a présenté avec succès, ce 2 février dernier à l’université Ouaga I Professeur Joseph Ki-Zerbo, les travaux de recherche en sciences appliquées-physico-chimie des matériaux- de sa thèse de doctorat, réalisée en cotutelle université Ouaga I du Burkina Faso -université Mons de Belgique. La présentation de thèse qui portait sur les cas de latérites dans le nord du pays a été jugée à la hauteur des enjeux de la recherche et sanctionnée par la mention très honorable. Surtout, les résultats de la thèse de Bakouan  promettent quant à une solution aux menaces sanitaires à l’arsenic qui ont déjà fait par le passé des morts dans le nord du pays.

Corneille Bakouan au cours de la présentation des résultats de sa recherche

«Caractérisation de quelques latérites au Burkina Faso : Application à l’élimination de l’arsenic dans les eaux souterraines». C’est le thème du travail de recherche présenté le 2 février dernier à l’université Ouaga I Joseph Ki-Zerbo par Corneille Bakouan dans le cadre de sa thèse de doctorat.

C’est un jury relevé de 8 membres présidé par le Pr Lucien Bonou qui a examiné le travail du jeune enseignant-chercheur burkinabè

Pour apprécier ce travail, a été constitué un jury relevé de 8 membres composés de 8 professeurs venus d’universités européennes et africaines. Présidé par le Pr Lucien Bonou de l’Université Ouaga I Professeur Joseph Ki-Zerbo, le jury était composé entre autres du Pr Jonas Yao de l’université Félix Houphouet Boigny, des professeurs Samuel Paré et Boubié Guel de l’Université Ouaga I, du Pr Anne-Lise Hanston de l’Université de Mons en Belgique.

Un travail de grand intérêt pour le Burkina

Le travail de Corneille Bakouan pourrait conduire à une solution à la contamination des eaux souterraines dans le nord du pays ayant fait plusieurs victimes dans le passé

Le présent travail de recherche mené par Corneille Bakouan revêt un grand un grand intérêt pour le Burkina dont le nord reste confronté depuis plus d’une décennie au problème de l’arsenic. En effet le problème de l’arsenic dans la région septentrionale demeure une préoccupation de santé publique aujourd’hui. Comme il y a une dizaine d’années où l’on avait enregistré plus d’une centaine de forages contaminés, avec la clé plusieurs morts. Et c’est précisément dans cette partie du pays que Corneille Bakouan a prélevé les échantillons de latérites pour ses recherches. Et à en juger par les appréciations des membres du jury, il y a d’énormes espoirs avec les résultats de la thèse du jeune burkinabè, de parvenir à une solution contre la menace de l’arsenic.

«Une thèse qui va servir au peuple burkinabè», relève le Pr Pierre de l’Université Libre de Bruxelles. «Il répond à la question posée », assure pour sa part le Pr Jonas Yao de l’Université Félix Houphouet Boigny. «Une thèse de belle facture », renchérira un autre membre du jury. Pour autant, comme le confie l’un de ses encadreurs, en l’occurrence Boubié Guel, ce n’était pas gagné d’avance. «Ce n’était pas évident que ce projet de recherche aboutisse à quelque chose de nouveau, vu les productions portant sur les latérites. Mais, visiblement, au regard des résultats, c’est un grand pas qui vient d’être franchi. Il reste maintenant à passer à la phase pilote». Et l’autre encadreur, Pr Anne-Lise Hanston de l’Université de Mons en Belgique d’ajouter : «Il reste des choses à faire mais ce début de recherche est promoteur».

Mention très honorable

Le nouveau Docteur était bien entouré pour la circonstance

C’est la mention très honorable qui a sanctionné le travail de recherche présenté par Corneille Bakouan. Il a été chaleureusement félicité par les membres du jury, les parents, amis et connaissances. Et ses encadreurs de l’exhorter à poursuivre la recherche avec le même sérieux car cette thèse, même jugée recevable, reste le début d’un commencement.

La présente thèse a été réalisée en cotutelle Université Ouaga I Joseph Ki-Zerbo du Burkina Faso et l’université  de Mons de Belgique dans le cadre d’un projet de coopération universitaire. Bakouan était ainsi obligé de résider tantôt à Ouaga, tantôt à Mons, lui qui enseigne déjà depuis quelques années dans un établissement d’enseignement technique sis à Ouahigouya et récemment érigé en université.

Martin Philippe

Burkina Demain

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