Le réalisateur et producteur burkinabé le plus connu et le plus prolixe, Idrissa Ouédraogo, est mort ce dimanche 18 février 2018 dans une clinique de Ouagadougou à l’âge de 64 ans. «Avec sa mort, c’est l’un des ambassadeurs les plus valeureux de la culture africaine qui disparaît», a déploré dans un communiqué le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. «J’apprends avec grande tristesse le décès du cinéaste Idrissa Ouédraogo», s’est ému dans un tweet pour sa part le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Alpha Barry.
Etatlon de Yennenga 1991 avec son film Tilaï et lauréat en 1990 du prestigieux Grand Prix du jury du Festival de Cannes avec le même film, Idrissa Ouédraogo dont on pleure depuis ce dimanche 18 février 2018 la disparition a été incontestablement celui qui a écrit en premier les lettres d’or du septième art burkinabè. Mieux, il est considéré comme la figure emblématique du cinéma africain des années 1980-2000, lui qui totalise une quarantaine de films dont une dizaine de longs métrages. En plus de Tilaï, Idrissa Ouédraogo est entre autres auteurs de Yam daabo « Le Choix »), Yaaba (« Grand-mère »).
Idrissa Ouédraogo avait débuté sa carrière cinématographique en 1981 avec une fiction intitulée Poko, qui avait remporté la même année le prix du meilleur court-métrage au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Il allait par la suite confirmer tout le bien que l’on disait déjà à cette époque de son talent, grâce notamment à des formations complémentaires à Moscou et à Paris. Le baobab du cinéma africain est tombé à l’âge de 64 ans.
Joachim Batao
Burkina Demain