?

La direction des enquêtes douanières était face aux hommes de média  ce vendredi 23 octobre 2018 à Ouagadougou. Cette rencontre avait pour but de présenter à la presse toutes les drogues saisies pendant la période allant d’octobre 2017 au 17 février 2018. Au total, ce sont plus de 42 tonnes de drogues de différentes catégories qui ont été saisies.

A en croire Laurent Blaise Kaboré, directeur des enquêtes douanières, la saisie de plus de quatre (04) tonnes de chanvres indiens (4309 kg) le 16 février dernier constitue « un prétexte pour informer l’opinion sur le travail quotidien » abattu par les agents des douanes. C’est pourquoi Blaise Kaboré a dit profiter de l’occasion pour faire l’inventaire complet de toutes les autres saisies de drogues durant la période octobre 2017 – 17 février 2018. Selon lui, ce sont au total plus 42 tonnes de drogues saisies sur toute l’étendue du territoire burkinabè pendant cette période. Soit 1,4 tonne de cocaïne ; 10,9 tonnes méthamphétamine ; 14,380 tonnes d’héroïne et 15,380 tonnes de cannabis. Par ailleurs, il a laissé entendre que tous ces stupéfiants saisis seront détruits conformément aux dispositions prises à cet effet.

Plusieurs saisies mais peu de malfrats mis aux arrêts

Ce sont plus de 42 tonnes de drogue qui ont été saisie par la douane

Les différentes saisies n’ont toujours fait l’objet que de peu d’arrestation selon Laurent B Kaboré. A l’entendre, il n’est pas tâche aisée d’appréhender les malfrats. Cela s’explique par le fait que ces derniers sont très rusés et aussi, ils emploient des méthodes  très efficaces pour couvrir leurs traces. Ce qui fait que lorsque la marchandise est saisie, il est très difficile de mettre la main sur le détenteur. Toutefois, a-t-il souligné que les quelque appréhensions qui ont été rendues possible, c’est grâce  à la vigilance et au professionnalisme des agents de la douane. Les malfrats arrêtés ont aussitôt été remis à la justice burkinabè, foi de Kaboré.

Le Burkina, pays de transit et de consommation de la drogue

A la question de savoir si le pays des hommes intègres est importateur ou exportateur des drogues, le directeur des enquêtes douanières a répondu que depuis longtemps, le pays a constitué un territoire de transit. Les drogues venaient d’autres pays et même d’autres continents pour transiter par le Burkina Faso pour se retrouver soit en Europe, soit en Asie, soit dans d’autres pays voisins. Mais aujourd’hui, force est de constater que des citoyens burkinabè en sont devenus eux-mêmes non seulement producteurs, mais aussi des consommateurs de drogues.

Le manque de moyens technologiques et la porosité des frontières

L’inspecteur Laurent Blaise Kaboré donnant des éclaircissements sur la vaste opération de saisies de drogue

Selon Laurent B.  Kaboré, toutes les frontières des pays de la sous-région ouest-africaine sont poreuses. Les frontières artificielles établies entre les différents Etats sont habitées par les mêmes populations qui circulent de parts et d’autres de celles-ci. Ce qui rend les contrôles très difficiles. Aussi, il y a plus de 54 offices douaniers au Burkina Faso, mais aucun ne dispose de détecteur de  traces de drogues. En  somme, il faut renforcer les contrôles des frontières et doter les agents des douanes des moyens technologiques permettant  à la douane burkinabè de lutter efficacement contre le fléau du trafic de drogues au Burkina Faso.

Mathias Lompo

Burkina Demain

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.