Vanessa Bonogo, une passionnée de la cuisine

Très jeune, la Burkinabè Vanessa Bonogo avait voulu avant tout  faire un métier qui lui plaisait, qui lui assurerait une certaine indépendance. Un métier qui lui permettrait d’être son propre chef. Et ce sera à la cuisine française, reconnue à travers le monde, qu’elle va s’adonner. Avec toute la passion qui l’a toujours habitée afin d’y réussir et de gagner sa vie. Aujourd’hui, après 17 ans d’efforts soutenus, si ce n’est pas encore la belle vie, Mademoiselle Bonogo a quand même commencé à récolter ses premiers lauriers, elle qui a été lauréate en 2017 du deuxième prix de la femme entrepreneure, et entend plus que jamais aller jusqu’au bout de son rêve professionnel. Pleins feux sur l’expérience d’une africaine battante de la diaspora.

Vanessa Bonogo, une passionnée de la cuisine

«J’aime la cuisine. Cet univers m’a toujours passionné. J’ai donc décidé d’en faire mon métier et je veux aller le plus loin possible». Ces propos traduisent tout l’attachement de Vanessa Bonogo à son métier de cuisinière. Métier auquel la Burkinabè, aujourd’hui spécialiste reconnue de la cuisine française, s’est très vite adonnée, corps et âme. Née le 20 décembre 1982 à Paris, Vanessa va vouloir, dès sa tendre enfance,  faire avant tout un métier qui lui plaît, qui lui assurerait une certaine indépendance. Elle va ainsi jeter son dévolu sur la cuisine française.

Soutenue par sa sœur Eliane Bonogo » et sa tante « Mémé », la jeune burkinabè  est restée fidèle à son engagement professionnel. Ce qui lui permet aujourd’hui de faire des merveilles.

Ce « velouté de châtaigne et fricassés de coquilles saint Jacques » peut se consommer en apéritif, en entrée ou en plat

Elle concocte des plats « faits maison », cuisine en fonction des goûts, des restrictions alimentaires de ses clients,  en fonction de la saisonnalité. Elle travaille des produits frais et de première qualité qu’elle choisit chez les meilleurs fournisseurs. Elle apporte à ses clients un service sur mesure qui leur permet d’organiser tous les types d’évènement. En outre, elle travaille en collaboration avec des partenaires spécialisés dans l’événementiel. Tout travail méritant récompense, Vanessa a commencé à récolter ses premiers lauriers. En 2017, elle a été lauréate du deuxième prix de la femme entrepreneure décerné par Rotary club de Garches.

Partager son expérience

Par mon expérience, Vanessa aimerait apporter un regard nouveau sur le métier de cuisinier qui n’est pas encore bien reconnu au Burkina

Diplômée en cuisine avec près de 15 ans d’expérience dans le domaine de la gastronomie française, Vanessa Bonogo veut désormais partager son expérience, sa passion. Si les plats africains comme ‘’Maffe’’, ‘’Tiep’’, ‘’Yassa’’,  ‘’dèguè’’, ‘’Caracoro sauce tomate oignon’’ sont appréciés à l’international et  qu’elle-même raffole des plats burkinabè comme ‘’Gonré’’ et ‘’to sauce gombo’’ ; Bonogo  regrette le fait que la cuisine ne soit pas vraiment valorisée au Burkina et voudrait que les choses changent. « J’aimerais par mon expérience apporter un regard nouveau sur ce métier qui n’est pas reconnu en tant que tel dans mon pays.Alors qu’en France, c’est un métier tout à fait respectable et honorable».

La philosophie de Bonogo en matière de cuisine peut se résumer en ceci : «Si tu prépares le pain sans amour, tu ne nourris qu’à moitié le cœur  de l’homme». Dans le cadre de son engagement entrepreneurial, Vanessa va créer sa société dénommée «Perle d’Orange » (perledorange.fr). «L’honneur et la satisfaction de mes clients sont les devises de ma société  perle d’orange», assure-t-elle.

«Installer la journée du 8 mars dans nos mœurs»

Sur la question de la célébration de la journée internationale des droits des femmes chaque 8 mars, Vanessa Bonogo pense que c’est une belle initiative, «une fête symbolique» qui ne devrait pas se célébrer seulement une fois l’an, surtout dans le contexte de la femme africaine. Car, estime-t-elle, une journée dans l’année ne peut pas tout à fait contribuer à changer la situation de l’autre moitié du ciel africain. «Il faut que cette Journée de la femme soit installée dans nos mœurs. En tant que femme entrepreneure, j’encourage toutes les femmes à vouloir être indépendantes, créer  des réseaux de femmes entrepreneures indépendamment des parcours scolaires et professionnels. Cela peut être un moyen de partager leurs expériences, de se motiver et s’entraider».

Par ailleurs, Vanessa Bonogo pense que l’on devrait mettre, au cours de la célébration du 8 mars, en avant toutes ces femmes qui ont fait changer  et évoluer les mentalités. Que l’on devrait mettre les projecteurs sur les femmes qui réussissent dans tous les secteurs d’activités. Que l’on devrait enfin enseigner fréquemment dans les écoles le combat des femmes.

Martin Philippe

Burkina Demain

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