C’est une étape importante de l’Alliance solaire internationale (ASI) qui s’est jouée ce dimanche 11 mars 2018 à New Dehli où a eu lieu son premier sommet en présence d’une vingtaine de chefs d’Etat dont le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre indien Narendra Modi.
Si les Etats Unis de Donald Trump attendent toujours une négociation sur l’Accord de Paris avant d’envisager une quelconque participation à sa mise en œuvre ; la France et l’Inde semblent plus que jamais engagées sur le sujet. Les hauts responsables politiques de ces deux pays amis en l’occurrence le président Emmanuel Macron et le Premier ministre Narendra Modi ont effet présidé ce dimanche dans la capitale indienne les travaux du premier sommet de l’Alliance solaire internationale (ASI), l’une des initiatives phares de l’Accord de Paris.
Certes, Paris a avoué n’être pas en mesure de respecter à moyen terme ses engagements sur la transition énergétique, pour autant elle ne renonce pas à ses engagements internationaux, notamment financiers en matière de développement des énergies renouvelables au Sud.
Emmanuel Macron a ainsi annoncé le financement de 700 millions d’euros supplémentaires d’ici à 2022, en prêts et en dons débloqués par l’Agence française de développement (AFD), ce qui portera les efforts de la France à un milliard d’euros.
De son côté, l’Inde, qui est déjà présente en Afrique par le transfert de technologies aux zones défavorisées à travers l’initiative «Solar Mamas», réseau de femmes rurales formées pour l’installation de dispositifs solaires dans leurs localités ; n’entend pas s’arrêter en si bon chemin.
Pour matérialiser cette coopération énergétique indo-française agissante, le président Macron et le Premier ministre Modi ont inauguré ce lundi même une centrale solaire de 100 MW dans l’Uttar Pradesh, État indien le plus peuplé (240 millions d’habitants). Centrale solaire réalisée par le groupe français Engie.
S’organiser en Afrique pour en tirer profit
Avec ces bonnes dispositions d’esprit de la France, de l’Inde et des autres pays engagés, il ne reste plus qu’aux pays africains dont une dizaine était représentée dimanche au plus haut niveau à New Dehli, de s’organiser pour tirer le maximum de profit de cette Alliance solaire internationale.
S’ils sont vraiment proactifs, ils pourront lutter efficacement contre les effets de changement climatique, la pollution de l’environnement, la pauvreté. Pour les pays du Sahel, cela pourra même se révéler efficace dans la lutte contre l’insécurité, le terrorisme. Car, comme l’a si bien relevé le président malien et ancien président en exercice de la force G5 Sahel, Ibrahim Boubacar Kéita, «Les terroristes n’aiment pas la lumière».
Mathias Lompo
Burkina Demain