Les responsables de la SONABEL, le DG François De Salle Ouédraogo (Micro) face...

Comme toute crise, la crise actuelle de l’insuffisance de l’offre d’électricité, communément appelée dans le jargon, ‘’période de pointe’’, nécessite une communication appropriée entre parties prenantes. A la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL), la rencontre de ce 12 mars  avec les Organisations de la société civile (OSC), très actives dans les débats publics, participe de cette approche communicationnelle.

Les responsables de la SONABEL, le DG François De Salle Ouédraogo (Micro) face…

A défaut de convaincre ses interlocuteurs, ce dialogue direct entre la SONABEL et les OSC à cet avantage d’éviter un tant soit peu les rumeurs sur la situation énergétique du pays en ces temps de grande demande face une offre limitée.

« La pointe, dans le jargon des électriciens, correspond au moment où la demande en énergie électrique est la plus élevée de l’année. Cette période met en alerte maximale tout le personnel et plus spécifiquement le personnel technique qui veille au grain, car au même moment, les machines subissent l’effet conjugué de la forte sollicitation et de la chaleur ambiante », a indiqué d’entrée de jeu le patron de la nationale d’électricité, François De Salle Ouédraogo à ses interlocuteurs de la société civile.

Le reste était maintenant une question de communication et d’organisation pour limiter les effets de cette période chronique. Car, depuis plus de dix ans et malgré la litanie de projets électriques (déjà réalisés, en cours ou à venir) pour y  mettre un terme, l’on s’est toujours retrouvé chaque année avec une pénurie de l’offre électrique à cette période, avec tout ce que cela comporte comme conséquences fâcheuses en termes de productivité économique et sociale. « La puissance totale disponible est de 300 MW contre une demande de 350 MW. Ce qui donne un déficit de 50 MW », a précisé le DG Ouédraogo.

Jouer pleinement la carte d’économie d’énergie

… aux représentants des OSC rencontrées ce 12 mars 2018

En leur exposant la situation tout en dévoilant les mesures prises pour y faire face, la SONABEL espère au moins leur compréhension, sinon leur indulgence. Mais, elle ne s’arrête pas là. Elle veut faire de ces acteurs de la société civile des alliés vers leurs bases afin que l’information circule et chacun dans son lieu de travail, à domicile soit une partie de solution.

Plus les uns et les autres auront le réflexe d’économie d’énergie, d’efficacité énergétique, moins la présente période de délestages sera douloureuse. Ainsi le déficit de l’offre pourrait même être ramené à 30, voire 20 MW si tous les gros et petits consommateurs jouent pleinement la carte d’économie d’énergie en évitant les gaspillages, les utilisations inutiles de l’électricité disponible. Cela pourrait permettre de raccourcir les temps des délestages.

Bolgatanga –Ouaga, la solution à court ou moyen terme

Mais, cela dit, la solution à court ou moyen terme pourrait venir de l’achèvement dans de meilleurs délais du projet d’interconnexion Bolgatanga-Ouagadougou qui avait apporté une puissance additionnelle de 100 MW.

Bien sûr, il faudra également dans le même temps, maintenir le cap dans la réalisation des autres grands projets électriques (en barrages hydroélectriques, en centrales solaires et thermiques) pour espérer rompre d’ici dans les cinq ans le cycle des délestages en période de pointe.

Avec un taux de croissance de 13 % l’an de la demande en électricité, il n’y a pas trente- quatre solutions. Les efforts du pays en matière de production diversifiée de l’offre énergétique doivent soutenus et renforcés.

Mathias Lompo

Burkina Demain

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