Djanguinaba Barro, puissant opérateur économique pendant le régime du président Compaoré, était l’invité ce dimanche 8 avril d’Ismael Ouédraogo de Burkina Info. Victime (ses maisons brûlées) comme bon nombre des dignitaires de l’ancien régime ; Djanguina dit avoir pardonné à ses malfaiteurs qui auront le moment venu de répondre de leurs actes devant le Tout-puissant et de prôner la réconciliation pour sortir le pays de sa situation actuelle.
S’il y a une leçon à retenir de ce passage à Burkina Infos de l’ex-puissant homme d’affaires burkinabè, Djanguinaba Barro ; c’est les affaires et la politique ne font pas toujours bon ménage. Ainsi, du fait de sa proximité ou de son affiché à au régime du président Blaise Compaoré, l’homme a été la cible des actes de vandalisme observé à la chute de l’ex-président du Faso. Fidèle parmi les fidèles des opérateurs économiques qui ont pendant longtemps collaboré avec le pouvoir Compaoré, Djanguinaba a vu ses maisons brûler. Aujourd’hui, il dit avoir, grâce à son Dieu, reconstruit quelques- unes. Il assure avoir pardonné à ses malfaiteurs, les laissant devant leur responsabilité devant Dieu à qui auront, à l’écouter, des comptes à rendre le moment venu.
Mais, si c’était à refaire, Djanguinaba réfléchira par deux fois avant de flirter avec les politiques. A l’en croire, il n’est plus disposer à agir en politique, indiquant qu’il n’a plus la force de courir comme le font tout le temps les politiques. Même s’il n’exclut pas que sa progéniture puisse agir en politique.
Aucun contact avec le président Compaoré
Mais le natif de Diéri est-il en contact avec le président Blaise Compaoré depuis son départ en fin octobre 2014 ? Djanguinaba répond par la négative. Ce serait risqué, vu ce qu’il a déjà vécu, lui qui ne dispose pas de protection rapprochée comme l’ancien président.
Sur la question de la réconciliation nationale, Djanguinaba Barro est partant car c’est, dit-il, la condition du vivre et de construire ensemble le pays. Ce qui, de son avis, passe forcément par le pardon, Dieu ayant lui-même pardonné et l’ayant toujours recommandé aux Hommes.
Mathias Lompo
Burkina Demain