Les procès de Mokoko et de Dabira ont suscité beaucoup d’intérêt et de curiosité au sein de la population et des médias nationaux et internationaux. Au terme de ces deux procès, la question que l’on peut se poser est celle de savoir si la presse, tant nationale qu’étrangère a travaillé en toute liberté ?
A l’ouverture du procès de Jean-Marie Michel Mokoko et autres, comme il est de coutume dans beaucoup d’événements, quelques flottements ont été observés, notamment en ce qui concerne l’accès de la presse à la salle d’audience.
En effet, au premier jour du procès, le 07 mai dernier la sécurité du palais de justice a tenu à l’écart de la salle, tous les journalistes, sauf ceux de Télé Congo, la chaine nationale. Interprété par certains médias comme une volonté d’organiser ce procès à huis clos, cet incident malheureux a été très vite résolu. Tous les reporters accrédités ont pu avoir accès à la salle d’audience jusqu’à la fin des deux procès.
La diffusion chaque soir, par la chaine de télévision nationale, Télé Congo des grands moments des audiences quotidiennes a, d’une part, renforcé l’intérêt que ces procès avait suscité dès le premier jour et, d’autre part, fait augmenter l’audimat de Télé Congo. Les autres chaînes de radios et de télévisons nationales ont, elles aussi joué leur rôle, en relayant le déroulement des procès, du début jusqu’aux sentences.
La presse écrite et en ligne n’est pas, pour sa part, restée en marge de cette actualité. Elle a inondé la toile et les kiosques à journaux de l’actualité sur ces procès. Autant dire que la presse, dans sa diversité, a couvert ces procès sans restriction. En ce mois de mai, où est célébrée la journée mondiale de la liberté de la presse, bénéficier d’une telle liberté pour couvrir ces procès est plus que bon signe pour la démocratie.
Deux procès, deux traitements dans les médias internationaux !
Radio France International a organisé une couverture spéciale pendant tout le procès du général Jean-Marie Michel Mokoko et autres. Elle a même dépêché à Brazzaville, sa correspondante permanente à Kinshasa, alors que cette Radio en a un à Brazzaville. Contrairement à ce procès, celui du général Dabira n’a pas bénéficié du même intérêt au niveau des médias internationaux, y compris RFI. On aura ainsi constaté qu’il y a eu deux procès, deux traitements différents dans les médias internationaux.
De la même manière, la presse, dans diversité, a assuré, tant bien que mal, la couverture médiatique de ce procès. Chaque journaliste, en fonction de sa ligne éditoriale, a rendu compte de ce qu’il a vu, entendu et senti, puisque dans ce métier, les faits sont sacrés, même si la presse internationale n’y a pas accordé un grand intérêt. Ainsi, Les chevaliers de la plume et du micro congolais, notamment, peuvent se féliciter du travail qu’ils ont accompli pendant les deux procès, Mokoko et Dabira.
A en croire quelques journalistes interrogés, ils reconnaissent que les autorités judiciaires leur ont permis de travailler dans toute liberté.
Wilfrid LAWILLA/ Brazzaville
Burkina Demain