Une vingtaine de syndicats ont invité ce vendredi 25 mai 2018 à Ouaga, le gouvernement burkinabè à respecter les textes en matière de travail et de droit de grève. C’était au cours d’une conférence de presse pour dénoncer une remise en cause des libertés syndicales et démocratiques dans le pays.
«Depuis quelques mois, on observe des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales aussi bien dans la pratique que dans le discours (…)» de nombreux syndicats ont subi des atteintes à leur liberté d’organiser des manifestations sur leurs lieux de travail. Il en a été ainsi pour les syndicats du ministère des Affaires étrangères et de la coopération, du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, du gouvernorat du Centre-Ouest.
En réponse aux lettres de ces syndicats annonçant des sit-in, les ministères ont répondu, sur la base d’un avis juridique du Conseil d’État, que les sit-in étaient illégaux. En application de ces réponses, les lieux des sit-in ont été envahis par les forces de sécurité. Ainsi, si quelques syndicats ont pu tenir leur sit-in, de nombreux autres ont été empêchés de tenir les leurs », a soutenu le secrétaire général adjoint de la CGT-B, Norbert Ouangré.
Ce qui, de l’avis de la vingtaine de syndicats dont la CGT-B qui ont animé ce 25 mai une conférence de presse, viole les textes nationaux et internationaux en matière de travail. Et d’appeler le gouvernement burkinabè à s’y conformer.
En tous les cas, assurent les conférenciers, les syndicats ne resteront pas les bras croisés, invitants leurs militants à se tenir prêts.
Abdoul Kafar Nignan
Burkina Demain