Sur cette terre des Hommes, seules les montagnes ne se rencontrent pas. Ainsi, après s’être haï, traité de tous les noms, le président américain Donald Trump et le leader nord-coréen Kim Jong-Un se sont finalement rencontré ce mardi 12 juin à Singapour pour enterrer la hache de guerre. L’accord commun de dénucléarisation de la péninsule coréenne, ‘’l’Accord de Sentosa’’, comme l’appellent déjà les historiens, annonce une nouvelle ère dans les rapports entre la Corée du Nord, dernier bastion du communisme, et le reste du monde.
Que l’on ne s’y méprenne pas. Au-delà de la dénucléarisation de la péninsule coréenne, donc de la pacification de la péninsule ; c’est l’ultime étape des rapports conflictuels Ouest-Est, de la Guerre froide qui se joue. Avec un système politique calqué sur le modèle soviétique de l’époque, la Corée du Nord fait figure de dernier bastion du communisme dans le monde.
Vraisemblablement, avec cet accord de Sentosa, c’est le libéralisme occidental qui va prendre de l’ampleur dans le monde. Si le leader nord-coréen fait vraiment le jeu, il sera impossible pour son pays de garder le cap du communisme. Si tout se passe bien, la Corée du Nord deviendra en quelques années un nouvel eldorado pour les investisseurs internationaux qui viendront y parler affaires que d’égalité entre les peuples.
Dans le meilleur des cas, Pyongyang s’inscrira dans le registre de Pékin qui a accepté l’ouverture avec l’Occident dans les affaires mais a gardé son système politique. Reste à savoir si les Nord-coréens avec ou sans Kim Yong-un à la tête de leur Etat, auront les mêmes moyens de préserver pendant longtemps encore leur système politique face aux occidentaux qui après le déversement de milliards de dollars ou d’euros, vont progressivement commencer à leur exiger de réformes politiques.
Christian Tas
Burkina Demain