«Evolution citoyenne à mi-mandat du président du Faso où en sommes-nous où allons-nous ?». C’est sous ce thème que s’est déroulée une conférence publique organisée par le Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD). Au cours de cette conférence publique le CGD a présenté les résultats de son dernier sondage aux forces vives de Bobo-Dioulasso. C’était ce mercredi 27 juin 2018 à la maison de la culture Anselme Titiama Sanou de Bobo-Dioulasso.
Le sondage réalisé par le Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD) s’est effectué du 10 au 21 juin sur un échantillon représentatif de 2045 citoyens urbains et ruraux. Il ressort de ce sondage que 4,98% des burkinabé en ville sont favorables à la Gouvernance de Rock Marc Christian KABORÉ contre 5,13% en milieu rural. Soit une moyenne nationale de 5,08%. Malgré ce sondage qui donne une moyenne satisfaisante à la gouvernance de Rock, il convient de noter selon Issouf Nana, ingénieur statisticien, que des Burkinabé sont insatisfaits des réalisations globales du gouvernement Roch après 2 ans de gestion du pouvoir d’Etat.
Toutefois, une majorité des Burkinabé sont satisfaits des réalisations liées aux infrastructures sanitaires, routières et éducatives, dit-il.
Le secrétaire général du Plan national de développement économique et social (PNDES) a quant à lui peint en rose l’avenir du Burkina à travers les réalisations faites par « son PNDES ». Alain Siri est convaincu que la majorité des Burkinabé ont une confiance dans l’avenir du Burkina sous la gouvernance de Roch, estime-t-il. On a ainsi assisté à une sorte de tirs de croisés.
«Conditions difficiles des forces de défense et de sécurité dans le Sahel
Ce sondage qui a été présenté aux forces vives de Bobo-Dioulasso a été approuvé par certains participants et désapprouvé par d’autres. Dr Rasablaga Seydou Ouédraogo, panéliste, n’a pas manqué d’exprimer son doute sur ce sondage. Il a axé son exposé sur 3 axes pour une bonne gouvernance. Il a dénoncé l’affaissement dans les investissements publics, la lutte contre la corruption et les défis terroriste à travers le péril qui guette la nation, dit-il.
Sur la question du terrorisme, Ra-Sablaga Seydou a même affirmé dans son exposé que le Burkina a perdu le sahel. Il a dénoncé les conditions difficiles des forces de défense et de sécurité mais aussi les dérives de ces derniers. « Le Burkina Faso n’a jamais connu cela» a-t-il plusieurs fois insisté dans ses prises de parole. La conférence publique a connu la participation de nombreuses personnalités politiques, de présidents d’institutions, de journalistes et les acteurs de la société civile.
Sotouo Justin Dabiré / Bobo
Burkina Demain
