Le présidium de l'atelier

Le projet « Voix pour le Changement » (V4C), coordonné par l’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV) et l’association AGEREF-CL, le centre CEAS-Burkina et OCADES Dédougou ont initié une rencontre les 3 et 4 juillet 2018 avec les acteurs du secteur privé intervenant dans la commercialisation des biens et services en énergies renouvelable. L’objectif était de réunir ici à Ouagadougou sur une même table ces acteurs afin de trouver une solution à la question de la qualité des équipements.

Le présidium de l’atelier

S’il y a au Burkina Faso, des produits et équipements énergétiques qui envahissent nos marchés, c’est bel et bien ceux à base d’énergie renouvelable en particulier le solaire. Cette floraison des produits solaires, censé suppléer l’insuffisance de l’offre énergétique par la SONABEL aux populations ne répond souvent pas aux besoins exprimés. L’un des problèmes majeur de ces produits solaires c’est bien-sûr leur qualité.

C’est nul doute, ce constat qui a conduit les membres du projet Voix pour le Changement a initié cette rencontre de deux jours avec les acteurs du privé intervenant dans la commercialisation des produits et équipements à base des énergies renouvelables.  Cela fait deux ans que le projet V4C s’est engagé dans un plaidoyer pour l’accès des populations aux services de qualité en énergie renouvelable.

La question de la qualité « vous interpelle »

A l’ouverture de ces 48 heures de travaux, le secrétaire exécutif de l’AGEREF-CL Mamadou Karama a indiqué  que les acteurs du privé étaient des partenaires incontournables. « C’est par vous que nos vaillants populations passent pour satisfaire leurs besoins en énergie », dira t-il.

Si cette responsabilité sonne comme un privilège reconnu aux acteurs du privé, Mamadou Karama ne manque pas de leur faire savoir que la question de la qualité « vous interpelle ». D’où cette rencontre afin de « trouver des voies et moyens pour satisfaire les besoins de nos populations en équipements et produits de qualité » a-t-il conclu.

Ces deux jours étaient articulés autour de plusieurs communications sur la qualité des produits et la responsabilité des structures habilitées au contrôle des produits solaires.

La qualité des produits solaires passent par une régulation

Foussène Tou a livré la première communication

Dans la première communication livrée par Fossène Tou, il a fait le diagnostic de l’accès des populations aux énergies de qualité. Pour lui le problème d’accès aux énergies renouvelables de qualité s’explique par Le manque de régulation du secteur de l’énergie en dépit de la création de l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ANEREE) en 2016.

Il a ajouté qu’il manque  de systèmes de contrôle sur la qualité des équipements et qu’il n’existe pas de structure qui imposerait « aux importateurs et installateurs de rendent des compte ». A l’entendre, la plupart des foyers améliorer au Burkina Faso « ne sont soumis à aucun test de qualité ».

Tous ces insuffisances sont en grande partie la cause que « nos produits solaires ne sont pas de qualité », a conclu Fossène.

L’ANEREE, (l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique) par la voix de Halimatou Touré a présenté aux participants la stratégie de la promotion des énergies renouvelables mise en œuvre par l’Agence. De ces dires, l’une des missions de l’Agence est de réguler, encadrer et favoriser le marché des énergies renouvelables. Aussi, l’Agence peut « exécuter des prestations commerciales ».

Les interpellations des participants

Les échanges à la suite de la présentation de l’ANEREE étaient très nourris. Pour certains comme Mrs. Nébié, Nana, Ouédraogo, disons un grand nombre des participants d’ailleurs, l’ANEREE, devrait se limiter à son rôle de contrôle et de régulation. « Nous voulons que l’Agence soit au dessus de la mêlée » suggère M. Ouédraogo.

Ils estiment que l’Agence ne doit pas être « juge et partie » et devrait laisser la tâche de commercialisation aux acteurs privés qui sont déjà sur le terrain.

D’autres communications données par l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE) et de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) ont aussi suscitées des débats.

Les deux jours de rencontre entre le projet Voix pour le Changement et les acteurs privés du secteur des énergies renouvelables, ont été sanctionnés par une feuille de route. Laquelle feuille de route, devrait servir de boussole dans les actions qui seront conjointement menées par les deux acteurs dans la perspective du plaidoyer que mène déjà Voix pour le Changement pour l’accès des populations aux produits et équipements d’énergétiques de qualité.

Joachim Batao

Burkina Demain

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