La Conférence internationale sur la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES) a débuté ce 9 juillet 2018 à la salle de conférences de Ouaga 2000. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le premier ministre Paul KabaThiéba en présence de plusieurs Partenaires techniques et financiers (PTF). Cette conférence a pour objectif d’établir le bilan à mi-parcours du PNDES et de rappeler à certains partenaires leurs engagements pris depuis Paris en 2016 de participer au financement du PNDES.
« Accélérer la transformation agro-sylvo-pastorale », c’est sous ce thème que s’est ouverte ce matin à Ouagadougou la Conférence internationale sur la mise en œuvre du PNDES.
Le premier ministre, Paul KabaThiéba était une fois de plus face aux partenaires techniques et financiers, pour leur réitérer la sollicitude et la confiance en eux placés par le gouvernement pour le financement du PNDES. On se souvient qu’à la Conférence de Paris en 2016, le volume des contributions des PTF s’était élevé au-dessus des attentes du gouvernement, soit 8 353 milliards de francs CFA au lieu des 5 570 milliards préalablement attendus.
Bilan « très encourageants »
Malheureusement certaines intentions n’ont pas été suivies d’actes concrets, d’où la présente rencontre pour faire ce bilan à mi-parcours. A cet effet, il fallait donc que « nous nous retrouvions aujourd’hui pour faire le bilan du chemin parcouru dans la mise en œuvre du PNDES », a affirmé le premier ministre. Il s’agit aussi « de faire le point sur la concrétisation des engagements (…) relatifs aux intentions de financement annoncées à Paris », a-t-il ajouté.
Avant l’établissement du bilan par les participants, Paul Kaba a déclaré de prime à bord que le bilan de la mise en œuvre du PNDES est « très encourageant », malgré un « contexte national difficile».
L’appel du chef du gouvernement aux PTF
A la fin de son allocution, le chef du gouvernement a lancé un appel aux partenaires nationaux et internationaux pour un soutien conséquent au financement du PNDES. Il a surtout insisté sur le financement du Programme d’urgence pour le sahel (PUS) et le Programme d’appui au développement des économies locales (PADEL).
Pour la ministre de l’économie Hadizatou Rosine Coulibaly, le financement de ces deux programmes permettra de « lever les contraintes qui pèsent sur le développement socioéconomique des collectivités locales ». Elle a aussi souhaité que cette conférence soit un cadre de réflexions et de propositions pour accélérer la transformation agro-sylvo-pastorale.
Les propos de Rosine Coulibaly sont renchéris par la présidente de la troïka des partenaires techniques et financiers Metsi Makheta. De son point de vue, pour une réussite du PNDES, il faut s’appuyer sur des secteurs porteurs comme l’agro- sylvo- pastoral.
L’engagement des partenaires
L’appel de Paul Kaba, séance tenante, a bénéficié d’échos favorable en intentions, à entendre les partenaires qui se sont succédé au parloir. Le Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, Pierre Laporte a informé que dans le cadre du nouveau partenariat avec le Burkina sur la période 2018-2023, la Banque mondiale mettra à la disposition du Burkina un montant d’environ 1150 milliards de francs CFA.
Le 1er vice-président de la Chambre du commerce et d’industrie du Burkina, Mamady Sanou, quant à lui, a réaffirmé «l’engagement du secteur privé à accompagner le gouvernement» dans la mise en œuvre du PNDES.
Joachim Batao
Burkina Demain