L’Union pour le Progrès et le Changement a animé dans la matinée du samedi 11 août 2018, une conférence de presse au siège du parti. Les animateurs de la conférence ont protesté contre le nouveau code électoral qu’ils trouvent taillé selon les directives du parti au pouvoir MPP.

Moussa Zerbo (micro en main) et ses camarades ont défendu la position de leur parti sur le code électoral

Le débat qui divise la classe politique burkinabè est loin d’être clos. Après les contestions d’une part, de l’opposition réunie au sein du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) et des motions de soutien d’autre part de la majorité présidentielle, réunie au sein de l’Alliance des partis politiques de la majorité (APMP), c’est au tour des partis politiques de se faire entendre individuellement.

Le Mardi 07 aout dernier, c’était le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) parti au pouvoir qui qualifiait le code « d’avancée démocratique ». Ce 11 août, Moussa Zerbo et ses camarades de l’UPC trouvent que ce code « tripatouillé par le MPP et ses alliés » visent à orchestrer « des fraudes massives aux élections de 2020 ».

L’UPC trouve que l’arrimage du fichier électoral de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) au fichier de l’Office national d’identification (ONI) pose un problème de crédibilité. Pour eux, la suppression de l’enrôlement en lieu et place d’envois d’SMS par l’ONI à ceux qui ont l’âge de voter et qui voudraient exercer leur droit de vote, pour délivrance de carte CNIB « cache du flou ».

Adama Sosso, lui s’inquiète et s’interroge de savoir, à qui est-ce qui ces SMS seront envoyés ? Comment pourrait-on s’assurer que les SMS seront envoyés réellement à ceux qu’il faut ? Ce «cafouillage » renchérit le député Moussa Zerbo va permettre au MPP en « complicité » avec l’ONI de délivrer plusieurs CNIB à leurs militants, qui pourront voter plusieurs fois. « C’est de la fraude électronique qui se prépare », s’inquiète le député.

Aussi, les contestataires du nouveau code mettent en cause l’impartialité de l’ONI dans l’envoie des SMS. Ils craignent de la discrimination dans l’envoie des SMS. A les entendre, l’ONI en connivence avec le MPP pourrait choisir d’envoyer les SMS selon la prédominance politiques des zones.

Joachim Batao

Burkina Demain

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