A l’occasion de l’atelier d’information et de formation des journalistes sur le projet jatropha curcas tenu à Ouagadougou le mercredi 1er août dernier, l’une des deux présentations s’est appesantie sur les différents usages du jatropha curcas. Et c’est le Pr Makido Ouédraogo, enseignant-chercheur à la retraite dans le domaine du jatropha qui l’a livrée.
Le Pr a expliqué que ce végétal est une « matière première incontournable dans l’industrie pharmaceutique traditionnelle. Car la liste de maladies qu’il soigne est très longue (de l’égratignure simple aux maladies mystiques !) ». Aussi, a-t-il ajouté qu’aucun organe d’aucune partie n’est épargnée : feuilles ; branches / rameaux ; racines ; fleurs ; fruits entiers ; péricarpes ; coques ; amendes, tourteaux…
De plus, les huiles obtenues des graines peuvent être utilisées pour la fabrication des bio-carburants tels que les biodiesels destinés au transport et la production de l’électricité ; la fabrication des savons, etc. Le bois du Jatropha est utilisé par les vieilles femmes pour le feu.
Par ailleurs, les péricarpes et coques peuvent être utilisés pour produire de la chaleur (Feu) ainsi que les tourteaux comme fumure organique dans les champs.
D’autre part, le Pr Ouédraogo a souligné que la plupart des plantes alimentaires, basses et/ou hautes, peuvent être cultivées en association avec le jatropha curcas pour peu que les producteurs respectent et suivent les consignes données par les techniciens en la matière. Cette association augmente très nettement le rendement.
Enfin, M Ouédraogo a mentionné que les plants du jatropha peuvent aussi être utilisés comme haies de protection, d’isolation et même de délimitation foncière ou de couloir à bétail, etc.
Mathias Lompo
Burkina Demain