Honorable Exaucé Ibam Ngambili, coordonnateur de l'initiative«le Congo que nous voulons»

L’initiative le Congo que nous voulons dont le coordonnateur n’est autre que l’honorable Exaucé Ibam Ngambili s’est lancée dans une tournée départementale afin d’échanger, de discuter avec les populations profondes au cours des conférences participatives sur des thématiques spécifiques. Après avoir sillonné quatre villes, le coordonnateur fait, au cours d’une tribune, le point de différentes conférences et projette l’avenir, mais aussi il répond à tous ceux qui pensent et voient en mal cette initiative combien louable, qui a même reçu l’assentiment du président de la République au cours d’une audience qu’il leur a accordée.

«Je tire l’attention des congolaises et congolais que l’Initiative n’est pas un parti politique, loin un courant de penser, ni une association, mais plutôt un cercle de réflexion…pour réfléchir sur les questions qui minent le Congo, soutient-il, entre autres. Entretien.

Honorable Exaucé Ibam Ngambili, coordonnateur de l’initiative«le Congo que nous voulons»

 

Burkina Demain : Depuis le lancement de votre initiative « le Congo que nous voulons », vous avez sillonné quatre grandes villes du Congo (Brazzaville, Pointe-Noire, Djambala et Dolisie). Qu’est-ce que l’on peut retenir de cette tournée à mi-parcours ?

Exaucé Ibam Ngambili : Il faut rappeler que l’initiative «le Congo que nous voulons » est un cercle de réflexion composé des hommes et des femmes venus des divers horizons pour échanger et discuter sur des problématiques qui minent la société congolaise, en vue d’apporter quelques pistes de solution.  A ce jour, comme tu l’as dit, nous avons fait les villes de Brazzaville, Pointe-Noire, Djambala et Dolisie. Au cours de ces conférences participatives, nous échangions avec les populations sur plusieurs thématiques et l’occasion est donnée à ces dernières de faire part de leurs aspirations profondes pour un Congo meilleur. C’est un exercice important pour ces populations qui, tout de suite, adhèrent de façon massive à ces conférences participatives. Nous pensons qu’à ce jour, nous pouvons être fiers de ce que nous faisons.

Comment et qui décide du choix des thématiques de différentes conférences ?

Je l’ai dit tantôt que l’initiative est un cercle de réflexion. Donc, il y a bel et bien une coordination qui, avant chaque conférence, prépare les termes de référence de la conférence et détermine les thématiques en tenant compte des spécificités de chaque département. A titre illustratif, à Pointe-Noire qui est une ville économique, il était question, pour nous, de parler de la diversification de l’économie, des infrastructures pétrolières. Quant au département des plateaux, qui est à vocation agropastoral, nous avons parlé agriculture.

Récemment, (Ndlr : le 4 août 2018), nous étions à Dolisie dans le département du Niari, qui est un grand gisement minier et des forêts. Il était question de parler de forêt et de mine. C’est ce que nous avons fait.  Cela met en confiance les populations qui se posent des questions telles que : « nous avons des forêts et des mines, mais comment on en profite réellement de ces richesses. » Cette tribune nous permet d’échanger sur des questions qui minent notre société et au final, remettre aux décideurs publics un document qui va répertorier toutes les aspirations des populations. Une façon pour l’initiative le Congo que nous voulons d’apporter notre pierre à l’édifice et d’accompagner le projet de société du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, « la marche vers le développement ».

Lorsque le Chef de l’Etat nous a réçus, il l’a rappelé d’ailleurs. Donc, notre initiative ne fait que réconforter cette position. On a dit au président : Monsieur le président, c’est bien ce que vous avez dit, mais aujourd’hui, il y a ce qu’on appelle la démocratie participative. Il faut que le peuple se sente concerner et participe effectivement à vos efforts. Nous, en tant qu’initiative, nous allons vers ce peuple profond pour échanger et discuter ; une façon pour nous de participer à l’éclosion de notre pays.

Qu’attendent les congolais de l’initiative le Congo que nous voulons ? 

L’objectif principal que nous nous sommes donnés, réfléchir, organiser des conférences à travers les grandes villes du Congo. Mais pour quelle fin ? C’est pourquoi dès le départ, lorsque le président de la République nous a réussis, nous l’avons informé que les recommandations faites à l’issue de ces conférences participatives feront l’objet d’un document que nous appellerons un « mémorandum. »

Ce document va recenser toutes les grandes recommandations faites par les populations et sera remis aux pouvoirs publics, en premier, au président la République. Le document va répertorier les différentes doléances des populations sur la question agricole, d’industrie, d’éducation, de formation des jeunes. Outre les désidératas des populations, l’initiative aussi aura des suggestions à faire. Nous osons croire que ce document pourra servir d’appui à tout ce que font déjà nos pouvoirs publics.

La coordination de l’initiative est composée des jeunes en âge et en expérience politique et administrative. Mais partout où vous passez, la mobilisation est forte. Quel est le secret ?

La valeur d’un homme ne se juge pas par rapport à son âge, sa durée en politique ou en administration, pas du tout ! C’est vrai qu’on est jeune, mais le plus important ce sont les valeurs que nous portons en nous et partageons. La mobilisation est grande tout simplement parce que nos populations attendent depuis un moment ce genre des rencontres, d’initiative. Les congolais ne discutent pas assez entre eux sur les problèmes qui concernent notre pays, notre société. Quand les politiques font leurs tournées, c’est pour parler de leurs histoires politiques, structurer leurs partis politiques ou associations et après, aucune suite qui pourrait permettre à la population de trouver satisfaction de leurs doléances. Or, avec l’initiative le Congo que nous voulons, il ne s’agit pas d’une affaire de structuration ou des aspects politiques.

Honorable Exaucé Ibam Ngambili : «La valeur d’un homme ne se juge pas par rapport à son âge»

L’initiative le Congo que voulons arrive dans les localités pour parler de ce qui sera l’éducation de nos enfants demain, notre santé de demain, c’est la vie de toute une nation que nous abordons avec les populations ! Chacun de nous est concerné et doit dire son mot. C’est pourquoi vous suivez avec nous cette adhésion massive des populations, même des partis politiques, responsables administratifs viennent et participent aux conférences participatives. Pour ces populations et autres personnalités, elles disent « voici l’occasion qui nous ait donnée de dire un mot pour notre pays».

L’initiative va-t-elle porter la solution aux problèmes des jeunes ?

Nous n’allons pas mourir en chemin ! Soyez en rassuré. Notre façon de porter des solutions aux problèmes des jeunes, en faisant cet exercice intellectuel et scientifique, c’est de prendre les recommandations et les remettre au président de la République ainsi qu’aux pouvoirs publics. C’est aux décideurs de les mettre en exécution. Les membres de la coordination ne peuvent pas se substituer aux membres du gouvernement pour mettre en œuvre des projets et programmes au nom de l’Etat. Notre mission, c’est de prendre les aspirations des populations et de les donner aux pouvoirs publics. Nous dirons à ces derniers : « Dans les actions que vous menez, les programmes que vous avez mis en œuvre jusqu’à ce jour, voici l’approche de la population. » Un grand homme politique c’est celui-là qui décide en tenant compte de l’approche de la population.

L’apport de l’initiative est de répertorier les aspirations non pas seulement des jeunes, mais aussi de toute la population profonde du Congo, dans un recueil en termes des recommandations et les remettre aux pouvoirs publics comme je l’ai dit plus haut. C’est aux pouvoirs publics d’apprécier ce travail collectif abattu par l’initiative.

Pendant les conférences participatives organisées dans quatre villes, le clou a toujours été la prestation de l’honorable Denis Christel Sassou Nguesso qui présente son ouvrage « ce que je crois ». Pour certains, c’est déjà de la précampagne pour 2021. Qu’en dites-vous ?

C’est purement et simplement de la mauvaise foi ! Est-il interdit dans ce pays de faire le tour du pays pour échanger avec les populations sur les vraies questions ? Dire qu’un citoyen qui se permet, malgré emploi du temps chargé, de faire le tour du pays pour échanger et discuter sur les vrais problèmes qui nous concerne et vont nous concerner encore peut être demain, qu’il est en campagne. C’est faire fausse route ! Celui qui le dit c’est peut-être celui-là le lobotomisé.

Comment vous pouvez vous permettre de dire que M. Denis Christel Sassou Nguesso fait une tournée pour sa campagne ? On n’est pas en élection présidentielle. J’ai suivi le député Tsaty Mabiala le dire à l’Assemblée nationale. C’est déplorable de voir un acteur aussi important de la vie politique de notre pays tenir ce genre de langages. Cela consiste même à ternir l’image de notre Assemblée nationale. Qu’est-ce que Denis Christel Sassou Nguesso a fait ? Cela me fait penser à l’histoire de Jésus sur la croix avec Barabbas où le peuple demande qu’on condamne un juste à la place du mauvais. Je vous avoue que l’initiative n’est pas une machine de campagne électorale. Denis Christel Sassou Nguesso n’est pas en campagne non plus.

On est en campagne lorsqu’on est candidat dans une élection quelconque, mais tous, nous le savons que le mandat de l’actuel président prend fin en 2021. Comment il peut être candidat, au demeurant le président de la République reçoit et nous dit, « c’est bien ce que vous faites. Allez dans les départements, échangez avec les populations et ramenez-moi les aspirations du peuple. » Et si les gens doivent s’acharner sur la personne de Denis Christel Sassou Nguesso, c’est de la mauvaise foi et c’est une façon de ne pas faire avancer le pays. L’initiative invite les congolaises et congolais à venir participer aux débats, à nos échanges. Et n’est que comme cela  qu’il pourra lui aussi apporter sa pierre à l’édifice.

Et l’honorable Tsaty Mabiala qui est le chef de file de l’opposition, le déclare pendant les questions orales au gouvernement, qui est un moment important où on traitait les vrais problèmes de la nation : on est en période de crise dans ce pays, on a connu l’histoire des morts des jeunes au commissariat de Chacona. Malheureusement, la question qu’il pense poser au 1er ministre c’est celle des actions de l’honorable Denis Christel Sassou Nguesso. A mon avis, c’est un hors sujet. Cette question ne valait pas la peine à l’Assemblée nationale. Qu’est-ce que le 1er ministre doit faire pour un citoyen qui s’est donné le moyen de faire des tournées dans le pays pour échanger et discuter avec les populations, ce que tout le monde fait dans ce pays. C’est une fuite en avant tout simplement !

Certains congolais comme Tsaty Mabiala pensent que l’honorable Denis Christel Sassou Nguesso lors de la présentation de sa brochure véhicule déjà un message afin de se faire déjà connaitre au grand public de ces départements et au moment de la campagne qu’il soit le favori auprès de ces congolais. Qu’en dites-vous ?

Ces congolais-là qui pensent la même chose comme Tsaty Mabiala, comme vous (journaliste), en mettant ces idées erronées dans la tête des congolais sérieux. Il n’est pas le premier congolais à écrire un ouvrage. Nous avons beaucoup d’écrivains au Congo dans divers secteurs. Nous avons même un qui a fait une tournée mondiale pour présenter ses ouvrages (Ndlr : Le docteur chercheur Innocent Peya). Donc, à celui-là on ne peut pas dire qu’il était en campagne. C’est de la mauvaise foi purement.

L’honorable Denis Christel Sassou Nguesso n’est pas en campagne et le jour où il sera si jamais il est candidat, il le dira. Vous sentez que tout ce qui se dit, on a l’impression que ce sont des choses qui sont préparées quelque part et on désigne une personne pour dire. C’est un sale jeu pour les hommes politiques. On ne peut déplacer le débat dans des bassesses politiques. Plusieurs congolais le font, plusieurs congolais l’ont fait et surement le feront encore. Je ne peux pas comprendre pourquoi cet acharnement inutile sur la personne de Denis Christel Sassou Nguesso.

Que dites-vous à ceux qui pensent que Denis Christel Sassou Nguesso serait un mécène, un philanthrope ?

Je l’ai dit à Dolisie : le mécénat n’est pas tué dans ce pays ! vous savez, l’Europe s’est reconstruite après la guerre mondiale grâce aux mécènes. Pourquoi on a toujours peur des riches ? Emmanuel Macron le disait « celui qui se dit avoir des possibilités et qui peut aller vers ses concitoyens, vers les peuples et échanger, partager ce qu’il a sans attendre en contrepartie », je ne vois pas le mal. Allez-y dire que Denis Christel Sassou Nguesso fait n’est pas bien à ce peuple qui souffre, à cette femme qui avait le bec de lièvre et que toute la famille a traité de sorcière et le programme de santé communautaire s’est installé dans son département et qu’elle s’est fait soigner.

Ne présentons pas toujours au peuple des débats stériles, des débats d’hommes politiques, mais tenons les débats qui concernent notre société. L’honorable Denis Christel Sassou Nguesso est l’un des acteurs politiques qui élève le débat aujourd’hui avec ce que nous faisons au sein de l’Initiative « le Congo que nous voulons. » Il amène le débat auprès des populations congolaises. On peut l’appeler de la « démocratie participative». La plupart de nos politiciens sont incapables de faire le débat sur les mines, la forêt et autres. Au lieu de parler des vrais problèmes, ils commencent à courir derrière les jupons. Denis Christel Sassou Nguesso peut aussi se résinier face à ses problèmes. Il n’est pas le président de la République, non plus un membre du gouvernement.

Tous nos politiques, nos administrateurs font de dons dans les différents villages ou quartiers. Et pourquoi ces politiques et responsables administratifs ne sont pas attaqués ?  La seule différence pour le président de la Fondation» Perspectives d’avenir » qu’il a trouvé juste un bon axe pour résoudre quelques problèmes de la population.

Ce que fait l’honorable Denis Christel Sassou Nguesso ne date pas d’aujourd’hui. Il l’a toujours fait avec sa Fondation Perspectives d’avenir qui existe depuis et Tsaty Mabiala qui pose la question est député depuis des années, donc, il est sensé connaitre les actions menées par l’honorable Denis Christel Sassou Nguesso. Et pourquoi il ne posait pas des questions que d’attendre maintenant ? Au regard de ce genre des comportements, notre pays par rapport aux autres aura toujours du mal à avancer à cause des mafieux qui nous ramènent toujours derrière avec des questions politiques inutiles. Un homme politique est un architecte de la société et Denis Christel Sassou Nguesso se positionne en architecte. Imagines-toi quelques instants : tous ceux-là qui ont eu ou ont un peu d’argent, quelle que soit la forme, dans ce pays essayaient de faire comme le fait Christel Sassou Nguesso, je pense qu’on serait un peu avancé. Combien des congolais ont l’argent et qui ne font pas des actions de charité ou de philanthropie.

Mettre la main dans la poche et aider ses compatriotes, c’est une question de patriotisme. C’est le cas de Denis Christel Sassou Nguesso.

Voudriez-vous ajouter quelque chose qui est resté sur le cœur ?

D’abord merci pour cette opportunité qui nous a permis de faire la lumière sur tout ce qui se dit et se fait autour de l’initiative le Congo que nous voulons. Je tire l’attention des congolaises et congolais que l’Initiative n’est pas un parti politique, loin un courant de penser, ni une association, mais plutôt un cercle de réflexion composé des hommes et des femmes venus de divers horizons pour réfléchir sur les questions qui minent notre pays, le Congo. C’est non plus un projet de société. Si tel était le cas, le président de la République ne nous aurait pas reçus. Bien au contraire, le président de la République a encouragé l’initiative. Ce que nous faisons c’est réconforter les actions du président de la République, son projet de société.

Notre mission : prendre les aspirations de la population du Congo profond en leur donnant la parole. Ce que nous avons entendu de l’honorable Tsaty Mabiala et tant d’autres, c’est de la mauvaise foi, de l’intrigue et invectives. Nous n’avons pas besoin de tout ça.

Je demanderai aux congolais, s’ils ne peuvent pas soutenir les actions de l’honorable Denis Christel Sassou Nguesso, le plus simple serait de tricher l’initiative pour que chaque congolais à quelque niveau qu’il soit participe au développement de notre pays. Les sociétés africaines sont celles de partage et de solidarité.

Enfin, nous les invitons humblement à venir participer à ces débats, ces échanges sur les vrais problèmes qui minent notre société et faisons des propositions pour qu’on sorte de cette situation.

Entretien réalisé par Wilfrid Lawilla/ Brazzaville

Burkina Demain

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