En déplacement au Danemark, le président français Emmanuel Macron a appris comme tout le monde sur les ondes la démission de son ministre de la Transition écologique et solidaire. Invoquant le fait que la France n’était pas encore à la hauteur des enjeux de la lutte contre le réchauffement et qu’il n’allait plus continuer à se mentir, Hulot a lâché ainsi le gouvernement Edouard Philippe.
Du côté de l’exécutif français, l’on se veut rassurant malgré le caractère déstabilisant de cette démission inattendue de Nicolas Hulot. Depuis Copenhague d’où il a appris la démission de son ministre, Emmanuel Macron a choisi de saluer l’action abattue par le démissionnaire, assurant respecter la décision d’un «homme libre».
Et Edouard Philippe, resté à Paris, de rassurer lui aussi que son gouvernement « va continuer à avoir » un ministre en charge de la Transition écologique et « ne changera pas de cap » après la démission surprise de Hulot. Il n’en fallait pas plus pour que le nom de Ségolène Royal, ancien ministre de l’Ecologie sous François Hollande, circule comme son éventuel remplaçant. Et l’intéressant de réagir en laissant entendre qu’elle n’était candidate à rien.
En tous les cas, cette démission de Nicolas Hulot, constitue une grave fissure dans le dispositif français sur le front de la lutte contre le réchauffement climatique. Faut-il le rappeler, la France reste en pointe sur la question des engagements sur le climat pris en 2015 lors de l’Accord de Paris, surtout après le retrait des Etats-unis. Notons que 55% des Français regretteraient déjà la démission de Nicolas Hulot, selon un sondage.
Philippe Martin
Burkina Demain