Réalisé par le cabinet EY, un rapport d’évaluation du système et de la capacité de gestion et organisationnelle du Fonds d’intervention pour l’environnement (FIE) a fait l’objet ce 17 octobre 2018 à Ouagadougou d’un atelier de restitution de résultats. C’est Dr Sibidou Sina, secrétaire général du ministère de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique ; qui a présidé l’ouverture de l’atelier qui aura été à la hauteur des attentes, à en juger par l’appréciation des participants.
L’exercice auquel le Fonds d’intervention pour l’environnement (FIE) et ses partenaires techniques et financiers se sont prêtés en cette demi-journée du mercredi 17 octobre a été manifestement concluant et présage d’un lendemain meilleur pour ce fonds d’Etat créé en 2013. A l’ouverture, Dr Sibidou Sina, secrétaire général du ministère de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique, avait insisté sur l’objectif de l’étude commanditée par la coopération suédoise représentée par Bjorkdahl Goran, conseiller en environnement et agriculture de l’ambassade de Suède à Ouagadougou. A savoir l’opérationnalisation et l’optimisation du fonctionnement du FIE, destiné à devenir un outil fédérateur pour les financements verts dans le pays.
Et à la clôture de cet atelier de restitution et d’amendements des résultats du rapport sur l’audit d’évaluation du mécanisme du système de contrôle et de risques internes du FIE afin de déterminer si l’organisation dispose de procédures et de ressources compétentes nécessaires pour gérer des fonds environnementaux nationaux et internationaux. Ce sont les sentiments de satisfaction qui prédominaient, à la grande joie du directeur général du FIE, Wango Fidèle Yaméogo. «C’est un exercice qui en valait la chandelle car il nous permet de travailler véritablement dans la transparence».
La plupart des recommandations de l’audit mises en œuvre
D’autres intervenants dont le conseiller Bjorkdahl Goran ou l’inspecteur Paul Djiguemdé, directeur général des eaux et forêts, pour ne citer qu’eux, ont salué également les résultats du présent atelier. La rencontre a notamment permis de faire le point de la mise en œuvre des 46 recommandations contenues dans le rapport réalisé par le cabinet EY et destinées à renforcer les capacités du FIE à gérer efficacement, dans la transparence et la bonne gouvernance des fonds environnementaux (nationaux comme internationaux). En termes de bilan de mise en œuvre desdites recommandations, la plupart avaient déjà été réalisées ou étaient en cours au mois de juillet 2018.
Au total, 44 recommandations sur 46 étaient concernées. En autres, l’on peut citer le paramétrage TOMPRO afin de permettre un suivi budgétaire par activité ; l’actualisation du registre des immobilisations et la finalisation du rapport 2016 ; la mise à jour de la base de données des projets relatifs à l’appel 3 ; la mise à jour du manuel d’audit interne qui inclut l’audit des projets.
Les capacités du FIE renforcées mais…
«Cet audit assorti d’un plan d’action, a permis au FIE de renforcer ses capacité de gestion mais beaucoup restent encore à faire », note pour sa part Issa Yonaba, président du conseil d’administration du FIE. Ces efforts à faire vont permettre au FIE de bénéficier de l’accréditation par exemple pour les fonds verts internationaux (Fonds vert pour le climat ).
A ce niveau, des communications ont été faites sur ces fonds par des experts du secrétariat exécutif du fonds vert pour le climat Burkina Faso. Des partenaires techniques et financiers comme Global Green Growth Institute ou la Banque mondiale ont exprimé leur disponibilité à travailler aux côtés du FIE pour la réalisation de ses ambitions. Le représentant de la Banque mondiale a suggéré par exemple la prise en compte de la question genre, la mise en place de mécanismes de gestion des situations d’urgence et de gestion des plaintes de bénéficiaires.
Le FIE disponible pour relever les défis avec les partenaires
Sur ces différentes préoccupations, le directeur général du FIE Wango Fidèle Yaméogo a exprimé la disponibilité de son organisation à travailler de concert avec toutes les structures partenaires intéressées pour relever ensemble les défis de la bonne gouvernance financière au Burkina Faso.
Etablissement public de l’Etat (EPE), le FIE intervient dans les domaines de l’environnement et du cadre de vie. Des risques et catastrophes. Des forêts et de la faune. De la gestion des ressources naturelles (sols et eau). De la promotion des pratiques durables dans les secteurs productifs et l’énergie.
Ainsi, dans le cadre de l’appel 3 en 2017, ce sont 197 projets dans 6 régions du pays qui bénéficient du financement du FIE à hauteur de près de deux milliards (1 999 479 394 F) de francs CFA.
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain