Le comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo a, à l’occasion de la journée nationale de la liberté de presse, organisé ce samedi 20 octobre 2018, un panel sur la problématique de la diffusion de l’information en temps de terrorisme.
Pour le ministre de la communication et des relations avec le parlement, Remis Fulgance Dandjinou, qui a assisté au panel ; les populations ont droit à une information complète, équilibrée. Pour ce faire, le journaliste a besoin, dit-il, d’avoir tous les éléments pour aboutir à cette information équilibrée.
Pour sa part, le Professeur Régis Balima de l’université Joseph Ki-Zerbo pense que la date du 20 octobre est une occasion pour les professionnels des médias d’interpeller la justice burkinabè sur sa lenteur dans le traitement des dossiers.
Pour Boukari Ouoba, journaliste, la question du terrorisme est un sujet nouveau au Burkina Faso. ‘’Dans un pays comme la France, on ne peut pas suivre une attaque jusqu’à une heure sans savoir ce qui se passe mais au Burkina Faso, ce n’est pas le cas. Pour nous, cela ne revient pas au ministre de la sécurité ou à celui de la communication de sortir les informations pour les citoyens.
Selon Danielle Bougairé, enseignante-chercheure, l’objectif des médias, c’est d’informer les gens de façon rapide. Et dans cette optique, Boukari informe que lorsqu’on tue un assaillant, les autorités nous refusent l’accès à la scène de crime mais après un bout de temps, on voit des images que nous journalistes mêmes n’avons pas publiées qui circulent sur les réseaux sociaux et on se demande qui a pu faire cela.
Et de conclure en indiquant qu’il faut souvent que le Procureur du Faso donne aussi des informations sur les évènements terroristes en cours.
Nicolas Bazié
Burkina Demain