L’Alliance pour la majorité présidentielle a tenu ce lundi 29 octobre 2018, à Ouagadougou, une conférence de presse, dans le cadre de la commémoration du 4e anniversaire de l’insurrection populaire de 2014. Occasion pour l’alliance « d’évoquer la situation nationale ».
C’est au siège du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) que les responsables de la majorité présidentielle ont échangé avec les journalistes ce lundi 29 octobre 2018, dans le cadre leur conférence de presse organisée dans la commémoration du quatrième anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.
« Il y a quatre ans, le Burkina grondait bruyamment comme une ruche. Les évènements allaient s’accélérer à la vitesse grand V avec la reddition du régime Compaoré sous la pression populaire. Le peuple burkinabé a donné un coup d’arrêt décisif aux turpitudes d’une certaine classe politique emmenée par les thuriféraires du CDP et du soi-disant Front républicain qui entendait mettre le pays sous coupe réglée. La résistance farouche mais pacifique des Burkinabé a été entachée par la perte de 19 personnes et de plus de 600 blessés », a rappelé Simon Compaoré, président par intérim du MPP, dans sa déclaration liminaire.
«30 et 31 octobre, dates historiques »
Pour lui, les dates des 30 et 31 octobre 2014 sont historiques en ce sens qu’elles constituent le cheminement du Burkina Faso vers le progrès, le bonheur et la liberté. Pour ce qui est de la justice, Bénéwendé Stanislas Sankara, membre de la majorité présidentielle précise qu’elle travaille à son rythme.
Pour les journées des 30 et 31 octobre 2018, Simon Compaoré appelle le peuple burkinabé à se recueillir avec beaucoup de respect et de dignité devant les martyrs.
Selon monsieur Sankara, ceux qui demandent le limogeage de certains membres du gouvernement n’ont aucune qualification pour le dire.
«Laisser les choses basses mourir de leur sort»
A en croire Simon, il y a des gens qui partent prendre de l’argent et procèdent maintenant à des revendications. Mais lorsque l’argent finit et qu’il n’y a plus de réabonnement, ils se taisent. Par contre, ce qui est sûr, pense-t-il, personne n’a demandé à quelqu’un de quitter le pays. Autre sujet abordé au cours de cette conférence, c’est le « fameux » livre de l’ancien premier ministre Yacouba Isac Zida qui fait polémique. Et pour couper court à toutes les supputations, Simon Compaoré emprunte une expression déjà utilisée par l’ancien président Giscard : « Il faut laisser les choses basses mourir de leur sort ».
C’est un épiphénomène qui ne mérite même pas d’être souligné, a martelé un intervenant. Il continue en disant qu’il ne faut pas prendre ça comme une préoccupation centrale. Pour Simon, il serait bon que Zida revienne au ‘’bercail’’ et ce sera une occasion de faire des débats contradictoires sur ses révélations.
Nicolas Bazié
Burkina Demain