Une vingtaine de journalistes africains ont visité ce mercredi 7 novembre 2018, le chantier du grand barrage hydroélectrique de la Renaissance en Ethiopie. Organisée dans le cadre du Programme du développement des Infrastructures en Afrique (PIDA) de l’Union africaine ; la visite a permis aux journalistes, tous membres du Réseau des journalistes PIDA, de toucher du doigt l’importance de ce giga-projet qui va profiter à toute à l’Afrique.
Voir et entendre d’abord si possible, avant d’en parler avec plus de certitude et de professionnalisme. C’est l’expérience qui a été donnée de vivre à une vingtaine de journalistes africains à travers une visite guidée ce mercredi 7 novembre 2018 sur le chantier du grand barrage de la Renaissance en Ethiopie. La réalisation de cet ouvrage hydraulique, fait partie des projets phares du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA).
Selon Kifle Horo, directeur général, le grand barrage de la renaissance en cours de réalisation depuis 2010, produira à terme 6 000 MW. Le DG de la société d’électricité d’Ethiopie s’exprimait ainsi ce jeudi face aux journalistes venus des 4 coins d’Afrique et qui étaient la veille sur le chantier de l’ouvrage, situé à la frontière soudanaise. La Renaissance sera le plus grand barrage hydroélectrique de l’Afrique. Coût du projet : 4 milliards d’euros.
70% de taux de réalisation
Prévu au départ pour être achevé en 2017, la construction de l’infrastructure pourrait encore prendre une diz aine d’années. Pour autant, cela ne signifie pas que le projet est arrêté. Les vrombissements quotidiens des engins lourds sur le chantier indiquent bien que les choses continuent de bouger. L’on estime à ce jour, à plus de 70% le taux de réalisation de la partie génie civile.
Les grands défis à relever dans ce projet, restent entre autres, à en croire son DG Kifle Horo, le financement, le renforcement des acteurs, la gestion des aspects socio-environnementaux, etc., cela d’autant plus que c’est la première fois que le barrage d’une telle envergure est réalisé sur le continent.
Intégration socio-économique de l’Afrique
Cette inédite expérience a été un véritable challenge aussi bien pour les organisateurs que les participants tant le site n’est pas facile d’accès, distant de 750 km d’Addis Abeba.
Au moins 2 heures de vol et 4 heures de route ont été nécessaires pour rallier ce gigantesque chantier où se bâtit l’avenir de l’Afrique en termes d’approvisionnement énergétique, hydraulique, agricole et halieutique, de développement du tourisme, d’intégration socio-économique.
Du barrage de la Renaissance éthiopienne, nous en reparlerons tant le giga-projet revêt d’énormes enjeux pour le continent.
Grégoire B. Bazié, Addis Abeba
Burkina Demain