Le Burkina Faso s’est soumis pour la 3e fois au mécanisme de l’Examen Périodique Universel (EPU) qui s’est tenue à Genève en Suisse en mai 2018. Au cours de cette rencontre internationale des 154 États membres de l’ONU, 204 recommandations ont été formulées à l’endroit du pays des hommes. Sur les 204 recommandations faites, 184 recommandations ont été acceptées et 20 rejetées. Dans sa volonté de diffuser les 184 recommandations, le ministère en charge des droits humains a organisé un atelier de restitution ce lundi 12 novembre 2018 à la maison de la culture de Bobo-Dioulasso.
Deux communications ont marqué la session de restitution du 3e passage du Burkina à l’examen Périodique Universel (EPU) à Bobo-Dioulasso. La première communication a porté sur la présentation du processus de l’EPU. Pour Dramane Sanou, directeur général de la défense des droits humains, l’Examen Périodique Universel se fait autour de la production de rapports nationaux sur les droits humains et les envoyer à l’ONU. À l’ONU, chaque État présente son rapport au groupe d’experts qui le transmet à la commission des droits de l’homme où des recommandations sont faites aux États. À la suite des recommandations s’en suit le suivi et la mise en œuvre des dites recommandations. L’EPU se tient chaque 4 ans et demi.
La mise en œuvre des recommandations des 2 précédents passages du Burkina tenus en 2008 puis en 2013 a été jugée satisfaisant par le directeur du suivi des accords internationaux. Le taux de réalisation de cette mise en œuvre est estimé à 92% précise Dramane Sanou.
La 2e communication a porté sur la présentation des résultats issus du 3e passage L’EPU. Et pour Jean de Dieu Bambara, directeur général de la défense des droits humains, le Burkina a accepté 184 recommandations lors de son 3e passage à l’EPU. Il s’agit entre autres de renforcer le cadre normatif des droits humains, de la coopération avec les mécanismes internationaux, le renforcement du cadre institutionnel des droits humains, de l’effectivité des droits catégoriels et de l’effectivité des droits humains. Ces recommandations selon le directeur général de la défense des droits humains, Jean de Dieu Bambara sont en phase avec la politique nationale en matière des droits humains.
Il a été aussi recommandé au Burkina d’adopter un certain nombre de texte pour mieux protéger les droits humains. Et pour y arriver des efforts sont recommandés au pays des hommes intègres pour la sensibilisation des couches socioprofessionnelles et le respect des droits humains en milieu carcéral.
Le Burkina dit non à 20 recommandations en déphasage avec ses réalités socioculturelles
Le Burkina a rejeté 20 recommandations sur les 204. Il s’agit entre autres de l’invitation permanente aux procédures spécifiques, la ratification du protocole à la convention sur les droits de l’enfant à travers les procédures de plaintes et le châtiment corporel en famille qui a été légiféré expressément pour interdire le châtiment à la maison. Le Burkina a opposé son refus catégorique car ces recommandations ne sont pas en phase avec ses réalités socioculturelles.
Sotouo Justin Dabiré/ Bobo
Burkina Demain