A l’occasion de sa 14ème édition, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a échangé avec ses partenaires associés et privilégiés dans la capitale burkinabé, ce mardi 13 novembre 2018, dans le cadre du financement de la croissance des Etats de l’UEMOA.
« L’innovation et le développement des marchés financiers ». C’est sur ce thème que la BRVM a échangé, avec ses partenaires, ce mardi 13 novembre 2018, à l’hôtel Laïco sis au quartier Ouaga 2OOO de Ouagadougou, en présence du premier ministre Paul Kaba Thiéba, parrain de la cérémonie.
Selon le directeur général de la BRVM, Dr Edoh Kossi Amenounve, c’est l’occasion de rencontrer les entreprises du Burkina, les investisseurs institutionnels et particuliers, pour discuter de leurs préoccupations, dans le but de les abaisser sur leurs hésitations à rejoindre la BRVM. « Nous allons être constructifs sur ce que nous voulons faire ensemble pour que la bourse profite au Burkina », rassure le Directeur général.
Le premier ministre Thiéba a, lors de son discours, joué le rôle d’un professeur d’économie face à ses étudiants. Il a par exemple montré qu’il y a deux mécanismes de financements dans une économie. Pour lui, il y a premièrement la « finance intermédiée » qui passe par la banque. De ses explications, les clients déposent l’argent à la banque, et la banque l’utilise pour travailler et ensuite elle le prête à ceux qui veulent emprunter.
Deuxièmement, il y a la « finance désintermediée » symbolisée par la BRVM dans laquelle les offreurs et les demandeurs sont en contact direct. Ce qui permet d’économiser les couts de l’intermédiation. Il continue en indiquant qu’il est impossible de développer une économie sans un départ à long terme. L’on, a-t-il poursuivi, peut mettre des milliards dans des banques mais compte tenu du fait que les dépôts de fonds sont à court terme, les banques ne peuvent pas transformer ces ressources pour financer des investissements à long terme. Donc, précise-t-il, il est important de financer le développement des infrastructures. Et là, l’on a besoin de l’énergie, de logements, etc.
A en croire le directeur général de l’Office National des Télécommunications du Burkina, un vaste projet d’extension du réseau de transmission reparti en trois zones à travers la mise en service de nouvelles liaisons urbaines et non urbaines est en cours. Il a par ailleurs révélé, que dans le souci d’accompagner le PNDES, ONATEL injecte chaque année dans l’économie du Burkina, plus de 60 milliards de FCFA dont 30 milliards consacrés à la charge d’équipes. Le réseau représente selon lui, 22% de chiffres d’affaire à lui seul contrairement à la moyenne générale du secteur qui se situe entre 15 et 18%.
« Les défis auxquels nous faisons face en terme de divulgation de la couture boursière, de l’accès aux produits financiers par les populations ne peuvent pas être relevés tant qu’on ne s’appuie pas sur les technologies », a martelé le Dr Edoh.
Nicolas Bazié
Burkina Demain