Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a procédé ce jeudi 15 novembre 2018 à Ouagadougou, à l’inauguration de l’échangeur du Nord. Un rêve qui devient ainsi réalité aussi bien pour les autorités que les citoyens de la commune de Ouagadougou, désormais créditée de 4 échangeurs dont le plus important reste celui qui vient d’être inauguré.
C’est sous un soleil brûlant que des milliers de Ouagalais ont attendu avec joie et impatience, l’arrivée du chef de l’Etat pour inaugurer le plus grand échangeur du Burkina, sis au quartier Tampouy de Ouagadougou, ce jeudi 15 novembre 2018.
Selon, Eric Bougouma, ministre des infrastructures, le projet été lancé le 5 décembre 2015 et c’est en novembre 2016 que les travaux ont effectivement débuté, soit 3 ans en terme contractuel pour réaliser ledit projet.
« Donner une forme urbaine à Tampouy »
Après le ministre, la parole est revenue à Armand Roland Pierre Béouindé, maire de Ouagadougou pour rappeler les difficultés de mobilité que la ville connaissait. Il a par exemple souligné qu’en 2014, on enregistrait 4 200 véhicules par jour. Et, pour lui, c’était le trafic le plus élevé de la capitale pour un profil de voirie de deux fois très dégradé avec de très longue file aux heures de pointe. Par conséquent, a-t-il poursuivi, cet ouvrage va participer à donner une forme urbaine à la centralité secondaire du quartier de Tampouy aux bénéfices directs des arrondissements 3, 8 et 9 qui abritent plus de 500 000 habitants. C’est avec un sourire aux lèvres que Eric Bougouma a soutenu que ce joyau architectural comprend notamment un carrefour central à quatre nets à hanse, un carrefour à l’intercession avec la route nationale numéro 22 en échangeur de type trompette et deux passages supérieurs sur la voie ferrées Ouaga-Kaya.
Interconnexion de 10 ponts
Le ministre des infrastructures expliquera aussi que l’échangeur du Nord est une interconnexion de 10 ponts, 4 ouvrages hydrauliques, 22 km de voiries urbaines, 12,5 km de voies piétonnes en pavés, 5 passerelles de 30 à 45 m, 877 m linéaires de daneaux, 10,5 km de caniveaux, 115 m de déversoirs prolongés par 600 m de chemins d’évacuation de 42 m de largeur et 1260 m de guide de protection pour les deux barrages qui reçoivent l’échangeur. Pour une infrastructure pareille, le directeur général de l’entreprise SOGEA SATOM, Manuel Katro, dit être fier de pouvoir réaliser cet échangeur d’une valeur de 1000000 m3 de matériaux avec 1200 personnes en moyennes sur le chantier en trois ans, soit 6 millions d’heures de travail. A en croire le maire de Ouagadougou, la capitale mérite une telle infrastructure.
« En dehors de l’échangeur du Nord, les projets de voiries urbaines vont se multiplier dans les semaines à venir », rassure le ministre Bougouma.
Nicolas Bazie
Burkina Demain