«Des statistiques officielles de haute qualité pour assurer la transparence,  la bonne gouvernance et le développement inclusif». C’est ce qui sous-tend la tenue de la Journée africaine de la statistique commémorée chaque 18 novembre.

La Journée africaine de la statistique a été lancée en 1990 par la Conférence commune des planificateurs, statisticiens et démographes africains, qui est un organe subsidiaire de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).  Célébrée par l’Afrique le 18 novembre de chaque année, la Journée a pour objet de sensibiliser le public à l’importance des statistiques dans tous les domaines de la vie socioéconomique et environnementale. Le thème cette année, « Des statistiques officielles de haute qualité pour assurer la transparence, la bonne gouvernance et le développement inclusif», souligne l’utilité des statistiques officielles dans le traitement des questions de transparence, de bonne gouvernance et de développement inclusif et répond au thème du Sommet de l’Union africaine de 2018, à savoir « Remporter la lutte contre la corruption : une voie durable pour la transformation de l’Afrique ».

La corruption est associée à un manque de transparence, à la faiblesse de la gouvernance et à un développement non inclusif. Elle nuit au développement national, dans la mesure où :

a) Elle entrave la mobilisation des recettes publiques ;

b) Elle compromet l’exécution des projets d’investissement ;

c) Elle freine le développement et la croissance du secteur privé ;

d) Elle favorise la mauvaise répartition des ressources humaines ;

e) Elle contribue à la détérioration de la répartition des revenus.

 

Dans la pratique, de hauts niveaux de développement humain vont de pair avec de faibles niveaux de corruption. La corruption compromet tant le développement social, environnemental et économique inclusif que la croissance. La bonne gouvernance est une des conditions préalables à l’avènement d’une Afrique prospère et pacifique. Elle est au cœur de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, comme énoncé dans la troisième aspiration du programme, à savoir « une Afrique où règnent la bonne gouvernance, la démocratie, le respect des droits de l’homme, la justice et l’état de droit ».

Un des objectifs de la stratégie élaborée par le Conseil consultatif de l’Union africaine pour la lutte contre la corruption est de développer et mettre à disposition des méthodes et un outil permettant de déterminer la nature de la corruption et d’en mesurer l’ampleur et l’impact en Afrique.

À la deuxième session ordinaire de la Conférence de l’Union africaine, les États membres avaient adopté une convention sur la prévention et la lutte contre la corruption, qui était considérée par le Conseil consultatif de l’Union africaine comme l’unique instrument juridique de lutte contre ce fléau en Afrique. Des statistiques officielles de qualité, notamment celles relatives à la gouvernance, à la paix et à la sécurité, contribuent grandement à la transparence, à la bonne gouvernance et au développement inclusif en Afrique. Pour autant, rares sont les pays du continent qui produisent des statistiques fiables et de qualité concernant la gouvernance, la paix et la sécurité.

Produire des statistiques de qualité

On peut s’attendre à des statistiques de qualité lorsque les organismes qui produisent des statistiques officielles appliquent strictement les Principes fondamentaux de la statistique officielle de l’ONU et se conforment à la Charte africaine de la statistique. Outre le respect des normes professionnelles, des principes scientifiques, de l’éthique professionnelle et des règles de confidentialité, pour être de qualité, des données doivent présenter les caractéristiques suivantes :

-Pertinence

– Viabilité

– Exactitude et fiabilité

-Continuité

-Cohérence et comparabilité

– Ponctualité

-Actualité

-Spécificité.

Il est essentiel que la production des statistiques officielles, leur diffusion et leur utilisation soient étayées par de solides législations statistiques nationales.

Des statistiques de qualité favorisent la transparence, la bonne gouvernance et le développement inclusif en Afrique

Les outils que la communauté statistique a mis au point ces dernières années ont permis aux décideurs de disposer de statistiques fiables et de s’en servir pour formuler des décisions fondées sur des données factuelles concernant la bonne gouvernance, le développement inclusif et la transparence. Des statistiques officielles de qualité contribuent à la stabilité politique, permettent de se faire mieux entendre et renforcent l’obligation de rendre compte ; elles réduisent aussi ou éliminent la violence, améliorent la qualité des mesures réglementaires, de même qu’elles permettent d’asseoir l’état de droit et atténuent l’ampleur de la corruption.

En facilitant la création de cadres détaillés pour la surveillance de tous les flux de statistiques économiques, sociales et environnementales, les statistiques officielles permettent de suivre à la trace les flux financiers illicites qui alimentent la corruption et d’y mettre un terme. Les données en accès libre peuvent aider à suivre la gouvernance et à améliorer l’équité,

l’objectivité et la fiabilité des activités et des politiques officielles. Des statistiques officielles de qualité permettent aux gouvernements d’élaborer des politiques économiques, sociales et environnementales rationnelles qui accordent un rang de priorité au bien-être des citoyens.

Rôle des médias

Les médias jouent un rôle essentiel dans la diffusion d’informations statistiques sur le développement environnemental et socioéconomique. De même, ils contribuent grandement à la mise en relation des producteurs et des utilisateurs de données, favorisent la transparence des données, soutiennent la bonne gouvernance et, partant, le développement inclusif

Source : CEA

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