Les rideaux sont tombés ce 28 novembre sur la quatrième semaine du Programme du développement des infrastructures en Afrique (PIDA). L’évènement se tenait dans la ville zimbabwéenne de Victoria Falls sur la problématique de la bonne gouvernance et réalisation d’une infrastructure intelligente pour l’intégration de l’Afrique. Après trois jours d’intenses travaux, la semaine a débouché sur d’importantes résolutions qui augurent de lendemains meilleurs pour les infrastructures, et partant le développement, en Afrique.
A l’ouverture le 26 novembre dernier la quatrième semaine du Programme du développement des infrastructures en Afrique (PIDA), les officiels, à l’image d’Ibrahim Mayaki, avaient fixé la barre haute, insistant les uns et les autres sur la nécessité de marquer la rupture dans l’approche des infrastructures sur le continent.
‘’L’Afrique a hérité d’une situation et pendant trente ans l’accent a été mis sur la réalisation d’infrastructures destinées à l’extraction et à l’exportation des matières premières. Et le temps est venu pour nous de faire des infrastructures orientées vers le développement du continent’’ indiquait par exemple le secrétaire exécutif du NEPAD en guise d’interpellation aux 300 délégués venus des quatre coins de l’Afrique. Au centre des échanges ce thème progressiste : «Mise en œuvre du PIDA par le biais d’une bonne gouvernance et réalisation d’une infrastructure intelligente pour l’intégration de l’Afrique».
Principales résolutions
Après trois jours d’intenses travaux, les délégués sont parvenus à d’importantes résolutions. «Nous nous engageons à :
-faciliter le renforcement des capacités dans les domaines clés du développement des infrastructures sur le continent afin de renforcer les capacités et compétences techniques à tous les niveaux du cycle de vie du projet et au niveau des projets pour assurer un développement et une gestion efficaces des infrastructures ,
-poursuivre les efforts pour accélérer le développement de projets PIDA clés, en particulier de projets d’infrastructures transfrontalières qui renforceront l’intégration régionale et constitueront une condition préalable pour libérer le potentiel de croissance de l’Afrique ;
-renforcer les efforts pour rendre compte de l’avancement des projets PIDA, raconter nos propres histoires et apprendre les uns des autres. Par conséquent, mettez en place une stratégie de communication solide pour communiquer les progrès du projet prioritaire PIDA et faciliter le partage des leçons et des expériences relatives à la mise en œuvre des projets PIDA ;
– et lancer et utiliser la boîte à outils pour la création d’emplois dans le cadre de cet ensemble afin d’attirer et de convaincre les parties prenantes, y compris les financiers et les partenaires de développement, des avantages d’un projet prioritaire PIDA en phase de construction» ; mentionne le communiqué final qui a été assorti de recommandations.
6 importantes recommandations
Les participants à la quatrième semaine du PIDA ont également fait des recommandations au nombre de 6, à savoir :
- Le PIDA PAP 2020-2030 s’inspire du processus de révision et de consultation en cours et veille à disposer d’une liste réaliste de projets devant inclure tous les secteurs. Le développement doit suivre la feuille de route du PIDA PAP présentée au Comité directeur du PIDA. .
- Une stratégie de communication solide pour communiquer les progrès des projets PIDA prioritaires et faciliter le partage des leçons et des expériences relatives à la mise en œuvre des projets PIDA.
- Nos partenaires et parties prenantes doivent mettre en place des mécanismes durables de renforcement des capacités pour les secteurs d’infrastructure clés.
- Investir davantage dans les efforts pour accélérer le développement de projets d’infrastructure clés.
- Les institutions africaines développent un modèle de financement PIDA PAP deux.
- Accélération des plans d’action du CST.
Grégoire B. Bazié, De retour de Victoria Falls
Burkina Demain
