La marche de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés a connu une forte mobilisation ce jeudi dans la ville de Sya. Les populations sont sorties nombreuses pour exprimer « une colère », celle de « ne plus être gouvernée comme avant. » Et pour cela, elle exige la baisse du prix du carburant.
Munis de banderoles rouges, de drapeaux et de pancartes sur lesquelles on pouvait lire « le peuple refuse de payer la crise.» « en avant contre la vie chère et pour les libertés » « soyons reconnaissant envers la population, les marcheurs ont débuté leur parcours par la bourse du travail leur point de départ. De la bourse du travail, ils sont passés devant la direction régionale des enseignants secondaires et supérieurs, la place des martyrs, la place de la nation puis le gouvernorat.
À l’absence du gouverneur de la région des Hauts Bassins, c’est son représentant qui a reçu la plate forme minimale de la CCVC. Une plate-forme dont les exigences sont entre autres le retour aux prix des hydrocarbures d’avant la décision gouvernementale du 8 novembre 2018, l’audit de la Sonabhy et de la Sonabel, impliquant les structures de lutte contre la corruption, l’identification et la saisie des biens et fonds détournés par les dignitaires du régime de Blaise Compaoré et l’audit du secteur minier et relecture, au bénéfice des conventions passées avec les sociétés d’exploitation minière.
«La mobilisation de ce matin montre que notre peuple ne veut plus ça et nous sommes en train de tendre vers le divorce et le divorce est un précurseur de la révolution» c’est en substance le message du coordonnateur régionale des Hauts-Bassins de la CCVC, Bakary Millogo .
Après le gouvernorat, les marcheurs sont repartis à la bourse du travail pour un meeting.
Sotouo Justin Dabiré/ Bobo
Burkina Demain