Le ministère burkinabè de la communication et des relations avec le parlement en partenariat avec le Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest et en collaboration avec la commission nationale pour l’UNESCO, ont débuté ce mardi 4 décembre 2018 à Ouagadougou, un atelier de formation sur le renforcement des capacités des médias pour la lutte contre l’extrémisme violent dans la région du Sahel.
Réunis en atelier de formation depuis ce matin à Pacific Hôtel, à Ouagadougou, des participants venus du Niger et du Burkina Faso ont répondu présent à la formation pour la lutte contre l’extrémisme violent dans le Sahel qui commence ce mardi 4 décembre jusqu’au jeudi 6 décembre 2018.
A en croire Hortense Zida, secrétaire générale du ministère de la communication, les trois institutions vont, par cette formation, contribuer au développement des médias et surtout au renforcement de leurs capacités dans la lutte contre le phénomène.
Synergie d’actions
Pour Mme Théodora Taliane, représentante de l’UNESCO, il est nécessaire de renforcer les médias en synergie d’actions pour pouvoir lutter au mieux contre l’extrémisme violent dans la sous-région.
Selon le propos du secrétaire général du ministère de la communication, la communication et l’information constituent des secteurs où la communauté doit faire des efforts, pour, non seulement protéger les différents acteurs, mais également développer des initiatives pour que la collecte et le traitement de l’information donnent des réponses appropriées à la menace protéiforme et diffuse que constitue le terrorisme.
Planifier des atrocités
Les cibles favorites sont surtout les médias sociaux, les communications cryptées et le <dark web> exploitées pour diffuser de la propagande, radicaliser les nouvelles recrues et planifier des atrocités, a précisé Mme Hortense.
Elle continue en indiquant qu’autant il faut reconnaître aux médias leur fort potentiel dans la lutte contre le terrorisme, autant faut-il relever leur vulnérabilité face à des acteurs désireux de les utiliser.
En ajout, elle affirme qu’il est fréquent de voir, notamment sur les réseaux sociaux, des images d’une rare violence massivement relayées par ces mêmes réseaux sociaux et les sites internet qui, dans leur course au scoop, oublient souvent le côté choquant des images véhiculées.
Associer les hommes de médias
A en entendre Ibrahim Moussa, participant venu du Niger, la thématique sur l’extrémisme violent est tellement d’actualité qu’il est important d’associer les hommes de média.
De ses explications, en dehors d’être ceux-là qui couvrent les activités y compris une période de conflits, les journalistes sont aussi ceux-là avec qui le peuple est informé.
Autre chose que l’on doit savoir c’est que tout au long de cet atelier, trois (3) thématiques seront évoquées. Et il s’agit notamment de:
– l’éthique et la déontologie dans le traitement de l’information en cas de conflit. Car pour elle, c’est très problématique de savoir comment traiter les informations sensibles;
– les aspects sécuritaires, c’est-à-dire comment les hommes de médias peuvent travailler avec les forces de l’ordre parce que, explique-t-elle, les forces de l’ordre sont à même de livrer des informations concrètes et spécifiques en fonction des activités sur le terrain pour ne pas entacher les informations qui sont données;
– le renforcement des capacités des médias sur les aspects d’utilisation des réseaux sociau puisque les terroristes passent par le «dark web » et la divulgation d’infos et d’images très sensibles pour pouvoir susciter la panique au sein des populations.
Responsabilité sociale des journalistes
Plus que jamais, la responsabilité sociale des journalistes et plus généralement des médias, est engagée face à ces actes de terrorisme qui fragilisent nos institutions démocratiques et sèment un climat de psychose et de méfiance au sein de nos populations, déclare Hortense Zida.
«Cet atelier va nous permettre de nous approprier sur comment couvrir les événements en cas d’attaque terroriste, de prise d’otage ou d’un conflit quelconque», foi de M. Ibrahim Moussa.
Nicolas Bazié
Burkina Demain