La cérémonie d’ouverture officielle de la semaine d’industrie burkinabè (SIB) a eu lieu dans la matinée de ce jeudi 6 décembre 2018 à Ouagadougou, en présence du ministre du commerce ainsi que d’autres acteurs clés. Une occasion pour eux de réaffirmer les grandes orientations de la politique d’industrialisation du Burkina Faso.
«Stratégie nationale d’industrialisation du Burkina Faso: quelle relance pour nos industries locales?». C’est sur ce thème que se tient la semaine d’industrie du Burkina dont l’ouverture officielle a eu lieu ce matin.
Pour Mamady Sanoh, président du Groupement professionnel des industries (GPI), la célébration sur une semaine nous permet non seulement de donner plus de visibilité à l’industrie, mais surtout d’aller à la rencontre des Burkinabè pour échanger sur les grands enjeux du secteur de l’industrie dans le but d’ouvrir de grands chantiers pour l’avenir.
Reconstruire le secteur
A l’écouter, le GPI s’inscrit dans la dynamique de reconstruction du secteur qui est très éprouvé suite aux nombreux chocs qu’il a subis depuis plus d’une décennie.
Le développement des chaînes de valeur régionales offre une opportunité inestimable pour la transformation structurelle, qui devrait aboutir à une industrialisation inclusive et durable. Cela renforcera sans aucun doute les perspectives pour les États membres de l’Union africaine (UA) de réorganiser les activités de production, déclare Safyatou Ba, représentante pays de l’organisation des nations unies pour le développement industriel (ONUDI)
L’industrie, pour M. Sanoh, peine aujourd’hui à maintenir les avantages compétitifs dont elle dispose pour dominer le marché local.
Au ministre Burkinabè du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Harouna Kaboré, d’ajouter qu’on note dans cette optique que le secteur industriel est caractérisé par sa faible compétitivité résultant notamment d’un certain nombre de facteurs défavorables comme la concurrence déloyale, la fraude douanière, le faible niveau de transformation des principales matières premières (12%), les difficultés d’accès au financement et aux distributions de ses produits sur le marché national.
Le Burkina Faso, a-t-il martelé, dispose d’énormes potentialités industrielles encore insuffisamment exploitées dans plusieurs domaines qui sont les mines, l’industrie manufacturée, l’industrie agro-alimentaire, etc.
Amplifier les actions
Pour ce faire, le président du GPI a interpellé le gouvernement à amplifier des action afin de lever les contraintes qui menacent l’existence même de nombreuses unités industrielles.
A en croire Mme Safyatou Ba, la zone de Libre-échange continentale africaine (ECA) devrait mener à l’intégration du continent africain dans un marché unique qui offrira de grandes opportunités aux firmes industrielles et commerciales, aux entreprises et aux consommateurs de toute l’Afrique.
Nicolas Bazié
Burkina Demain