Le président de l'Assemblée nationale, Bala Sakandé n'a pas mâché ses mots

Il n’y avait pratiquement pas de hauts représentants de l’Etat (ministres, députés…) à la soirée de ce 6 décembre 2018 qui consacrait la cérémonie d’ouverture de la foire du 11 décembre 2018. La raison, ils étaient à la cérémonie d’ouverture d’un hôtel à quelques mètres du site de la foire. Toute chose qui a visiblement énervé le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, patron de la cérémonie, qui a fustigé cette attitude des autorités et mis en garde les entrepreneurs.

Le président de l’Assemblée nationale, Bala Sakandé n’a pas mâché ses mots

Il n’y avait pas de monde à la cérémonie d’ouverture de la foire. Et pourtant, on le sait et nul ne peut nier, que l’un des sites d’attraction de la célébration de la fête nationale, c’est bel et bien celui de la foire. D’ailleurs les ‘’trois B’’ qui semblent attirer le burkinabè, comme aime à le dire le professeur de droit Laurent Bado s’y trouvent pour tout genre et à tout goût.

Bref, la foire, c’est le lieu par excellence qui rassemble le plus de monde durant les festivités de la commémoration de la fête de l’indépendance du Burkina Faso. Quoi de plus normal aux yeux du président de l’Assemblée nationale qui juge que les autorités de la république devraient être à l’ouverture de cette foire.

Et c’est justement l’absence remarquée, à l’exception près, de ces élus, ministres, et représentants de l’Etat qui a soulevé le courroux du patron de la cérémonie, Alassane Bala Sakandé. Ces personnalités, il faut le dire ont choisi d’assister à la cérémonie d’ouverture d’un hôtel, que celle de la foire du 11 décembre. Ce qui est inadmissible selon le jugement du patron de la cérémonie Bala Sakandé.

Et là, le « révolutionnaire Bala » a ‘’cracher ses vérités’’ sous des applaudissements du petit public venu assister à l’évènement.

Les officiels dont le PAN au lancement de la foire du 11 décembre à Manga

Après avoir dit qu’il n’était pas content que les ministres aient ‘’boycotté’’ la cérémonie de la foire, voilà ce qu’il a déclaré :

(…) «  Je viens à Manga ici, je viens chez moi, je suis président d’Assemblé, je suis président de tous les burkinabè [applaudissements]. Qu’il y ait une autorité ici ou pas je viendrai ici pour cette foire [applaudissements]. Ce qui m’importe c’est que je vienne et qu’on puisse ouvrir cette foire. Que des jeunes, que des femmes, que des vieux puissent exposer leurs œuvres et qu’ils puissent avoir 25, 100f, c’est ça qui m’importe [applaudissements]. Les tapis rouges, je m’en balance [applaudissements]. Je ne suis pas contre un opérateur économique ou quoi que ce soit, mais il y a combien de burkinabè, combien de Mangalais qui peuvent dormir dans cet hôtel-là ? Venez ici, là où les Mangalais peuvent avoir de quoi à manger, peuvent avoir de quoi à ….[applaudissements]. Tous ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas un avide de protocole, mais si c’est une activité reconnue dans le cadre du 11 décembre, il est du devoir des uns et des autres d’être là. (…). Je voudrais  féliciter ceux qui ont ouvré pour que cette foire puisse avoir lieu. Ceux qui ont ouvré pour que nous puissions nous retrouver ce soir, pour échanger et voir aussi de visu ce qui a été fait. (….).

Ce genre de foire est l’occasion pour nos artisans locaux de venir exposer ce qu’ils savent faire. (…).

Bala Sakandé a par ailleurs lancé un appel à ceux qui président aux destinées du 11 décembre en reprenant la célèbre citation du père de la révolution burkinabè, le président Thomas Sankara. Pour lui, « nous devons mettre beaucoup plus l’accent sur ce que nous produisons. Consommons ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons ». Et de conclure que  « C’est par ça que le Burkina Faso va se développer ».

Il a aussi Inviter les populations à dénoncer tout acte malveillant de tout individu suspect.

A l’endroit des jeunes, il les a surtout invité « à surveiller et à voir tout ce que a été réalisé à Manga ici, s’il s’avère qu’il y a des investissements qui ne sont pas réalisés dans les règles de l’art pour que vous puissiez dénoncer ».

Joachim Batao

Burkina Demain    

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